Pionnière de l’industrie aéronautique en Europe, la Région Occitanie compte près de 1 100 entreprises dans ce domaine, secteur qui représente à lui seul 40% de l’emploi de la Région. Une industrie fortement impactée par la crise de la COVID-19 qui sévit depuis le début de l’année 2020.
Afin de faire face à la crise sanitaire qui touche le secteur aéronautique en Occitanie, Airbus a annoncé mi-avril dernier la mise en chômage partiel de 3 000 salariés sur ses sites d’avions commerciaux de Nantes, Saint-Nazaire et Toulouse. Les salariés, soutenus par la CGT et souhaitant le maintien de 100% de leur rémunération, obtiennent finalement le maintien de 92% de leur salaire net.
Les sous-traitants d’Airbus tremblent, eux aussi. Mi-mai, Derichebourg Aeronautics services, dont le siège social est à Blagnac, près de Toulouse, demande à ses salariés de signer un APC (accord de performance collective). Cet accord prévoit le maintien de 700 emplois en échange d’une perte d’indemnités pour les salariés. Fin juillet, 160 salariés de Derichebourg Aeronautics Services refusent l’APC et seront licenciés.
Mise en place d’un plan de relance pour le secteur.
Pour remédier à cette crise, le gouvernement a annoncé le 9 juin la mise en place d’un plan de relance pour le secteur aéronautique. Bruno Le Maire, ministre de l’économie, est conscient de la nécessité de venir en aide à ce secteur « Nous décrétons l’état d’urgence pour sauver notre industrie aéronautique. » déclare-t-il. Ce vaste plan de relance prévoit une aide d’un montant de 15 milliards d’euros, dont 7 milliards seront distribués à Airbus et 1,5 milliards à la recherche et développement.
Outre ce plan de relance national, la Région Occitanie a mis en place un plan de relance à hauteur de 100 millions d’euros en relation avec l’Etat et le GIFAS (groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales). Il insiste tout d’abord sur la formation, où 35 millions d’euros seront déployés, la Région ne souhaitant pas perdre les emplois de peur de ne pas les retrouver. La Région prévoit aussi d’aider les entreprises dans la mise en place de chômage partiel ou encore dans le prêt de compétences. Ensuite, 43 millions d’euros serviront à la recherche et l’innovation, eux qui constituent un point essentiel dans l’optique de préparer l’avenir et de subvenir à la crise. 12 millions d’euros seront dotés à la mise en place d’outils financiers pour appuyer la capitalisation, la capacité industrielle des entreprises et la relance. Enfin, 9 millions d’euros seront consacrés à la filière spatiale.
L’avenir de l’aéronautique ? Fanny Thévenoud, directrice adjointe de la communication de la Région Occitanie, se montre optimiste : « le secteur va repartir, nous le savons. Nous nous devons d’être prêts. » .
G2 – TOULOUSE. Tom KUNTZ, Shanna MAFFRE, Louis LE BARS, Lola SOUPIROT, Julia ARNOULT.
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