Le célèbre festival musical de Marmande doit se remettre à l’action après son annulation cette année à cause de la crise du Covid-19. Garorock doit redoubler d’inventivité pour rester attractif face à la concurrence grandissante tout en respectant les nouvelles conditions sanitaires très restrictives.
Le challenge le plus urgent à relever pour les organisateurs du festival est évidemment la gestion des mesures sanitaires. D’autant plus que les conditions exactes d’accueil des spectateurs restent floues puisque que la situation évolue en permanence. Garorock va donc devoir sortir de sa zone de confort et modifier une recette qui marche si bien depuis plus de deux décennies. Toutes les équipes, de la communication à la programmation en passant par la sécurité vont devoir se retrousser les manches pour que l’évènement se déroule le plus normalement possible et que les festivaliers puissent autant s’amuser qu’à l’accoutumé.
Nathan EXPOSITO et Chloé LE GAC travaillent tous les deux pour le festival. Ils nous ont confié qu’il fallait tout repenser, de l’accès au bar, à la gestion des mouvements de foule, tout doit être réfléchi. Pour nous expliquer, ils nous parlent de « Garorock fait sa rentrée » qui a eu lieu le 12 septembre dernier et qui a accueilli 3000 personnes. Nathan EXPOSITO nous dit que cela a été compliqué mais que toute l’équipe est satisfaite puisque l’évènement s’est déroulé sans accroc. En revanche le challenge prendra une autre dimension quand 160 000 personnes devront être accueillies sur le site de Marmande. De ce fait, un travail de projection a été mis en place notamment par le gouvernement pour qu’au moment venu tout se passe pour le mieux. Nathan conclut tout de même en restant optimiste :
« Les gens ont envie de faire la fête et je pense qu’ils sont assez responsables pour respecter les règles et éviter le danger. »
À la menace sanitaire vient s’ajouter une menace concurrentielle
En effet en plus de toutes ces difficultés liées à l’organisation du festival, vient s’ajouter la concurrence qui ne fait que grandir dans la région. On peut prendre comme exemple le plus récent, le ROSE festival instigué par les deux stars toulousaines Bigflo et Oli. L’évènement se déroulera près de Toulouse (à 15 minutes selon les deux rappeurs) et sera donc idéalement placé pour faire de l’ombre à Garorock. Nathan EXPOSITO nous répond encore que leur objectif est de : « proposer la meilleure expérience du sud-ouest ». Pour atteindre ce but il nous avoue se remettre constamment en question en se focalisant sur leurs points faibles et en tentant de les corriger à chaque édition. Pour connaitre les points à améliorer ils utilisent des questionnaires dans lesquels les festivaliers peuvent revenir sur leur expérience et donner leur avis aux organisateurs du festival. Nathan nous partage par exemple que l’ombrage du lieu reste un élément à revoir. L’objectif est de toujours enrichir l’expérience du festivalier.
Mais nos deux interlocuteurs n’oublient pas de nous rappeler que le festival n’est pas incontournable depuis tant d’années par hasard. Il regorge de qualités qui attirent tous les ans 160 000 personnes venues de tout le Sud-Ouest et d’ailleurs. Ils nous citent par exemple leur camping qui peut accueillir tous les participants sur 5 jours ou encore les prix attractifs pour les étudiants qui représentent 25% des festivaliers mais aussi la bonne nourriture sur le festival et beaucoup d’autres éléments qui font de Garorock un vrai lieu de vie agréable et apprécié.