Ce Lundi 21 Septembre un groupe d’étudiants de l’ISCPA Toulouse a eu l’occasion d’interviewer Arthur Le Maout, journaliste pour Toulouse FM, et Léo Ardourel, journaliste à l’agence de presse radio A2PRL qui fournit du contenu à plus 200 radios. Ils partagent leur analyse sur les différentes stratégies d’approche du public et l’avenir de la radio.
Quels sont les auditeurs auxquels vous vous adressez ?
« Chaque radio qui fait appel à A2PRL a un public particulier. Elle va avoir son cœur de cible et va s’adapter aux auditeurs qu’elle veut aller chercher. Par exemple la radio Toulouse FM sur laquelle Léo Ardourel et moi-même intervenons, a un public qui dans la majorité est composé de femmes citadines de la quarantaine contrairement à A2PRL qui a un public bien plus vaste. Toulouse FM s’adapte donc au public qu’il possède déjà et ne vise pas forcément un nouveau public plus jeune comme nous pourrions le croire. Cependant, pour ne pas laisser de côté les jeunes, la radio Toulouse FM a misé sur un contenu majoritairement musical. Des titres indémodables et des musiques latino, l’annonce d’idée de sorties ou d’événements fait aussi partie de la stratégie. »
Est ce que la crise sanitaire a impacté votre travail à Toulouse FM ?
« Comme pour tout le monde le confinement a eu des conséquences financières importantes sur la radio. Durant le confinement seulement une partie des journalistes avait la possibilité technique de pouvoir travailler de chez eux alors que les autres étaient au chômage partiel. Aujourd’hui les journalistes ont pu reprendre leurs enregistrements avec le port du masque dans les lieux communs et la désinfection des studios après chaque enregistrement. En terme de logistique on va quand même privilégier le télétravail mais sur la forme ça va rester pareil. Selon moi les plus affectés sont les reporters qui peuvent être en manque d’évènement à couvrir ou encore même désavantagés par les consignes sanitaires. »
Quel est selon vous l’avenir de la radio ?
« On a vu qu’il y avait globalement un vieillissement de l’auditorat et une baisse des auditeurs comme dans la presse écrite. Selon nous, cela est dû aux nombreux supports aujourd’hui existants pour la prise d’information ou l’écoute musicale. Il est plus fréquent qu’un jeune utilise des plateformes de streaming ou les réseaux sociaux au détriment de la radio. Cependant, cette nouvelle génération d’impatients ne nous inquiète pas car la radio est un support indémodable. Les autres plateformes sont complémentaires. La radio possède un avantage, elle permet une libre expression en instantané, sans filtre. Nous sommes donc confiants pour l’avenir de la radio. »
Groupe 11 – Sitraka, Ralph, Lilou, Manon et Axelle