Aujourd’hui, la propagation des fake news est instantanée. En effet, les réseaux sociaux participent au partage de ces fausses informations. Des associations, comme Esprit Critik, aident à les identifier et proposent des méthodes d’analyse de l’actualité.
D’après un sondage Odoxa Dentsu-Consulting pour Franceinfo, 30 % des Français disent avoir déjà relayé une fake news. Contre toute attente, ce sont surtout les plus de 65 ans qui partagent ces informations erronées. Cependant, « Les jeunes, eux, n’ont pas conscience de leur responsabilité dans la diffusion d’une fake news. » selon Sophie Arutunian, journaliste et responsable dans l’association Esprit Critik. En effet, bien qu’au courant de ce qu’est une infox, les jeunes ne prennent pas suffisamment de recul sur ce qu’engendre le partage de ces informations.
Esprit Critik est un dispositif monté à Montpellier. Des journalistes du club de la presse ont décidé de travailler auprès des jeunes. Ces derniers sont plus propices à être en contact de fake news. En 2017, Sophie Arutunian fonde l’antenne toulousaine d’Esprit Critik. L’objectif de cette association est d’aiguiser l’esprit critique des jeunes au sein des collèges et lycées. Les interventions se font en binômes : journaliste et expert-e en réseaux sociaux. Malgré l’arrêt des interventions à cause de la crise sanitaire, leur reprise se fera en octobre.
Comment faire pour identifier une fake news et lutter contre sa propagation ?
La méthode des interventions d’Esprit Critik est constituée de trois étapes. D’abord, il est expliqué comment est produite l’information. Ensuite, les intervenants montrent leur schéma de diffusion. Enfin, des outils permettant d’identifier une vraie information d’une fausse sont exposés. « Il y a plusieurs techniques pour se protéger des fake news, mais elles doivent devenir des habitudes de lecture. » précise Sophie Arutunian. En effet, il est, selon elle, dans un premier temps important de regarder d’où vient l’information. Il faut également se méfier des titres trop aguicheurs. Dans la mesure du possible, elle conseille de vérifier les informations en effectuant des recherches complémentaires.
« Nous sommes dans un monde où les fake news viennent de partout, même parfois des plus hautes autorités comme le président des Etats-Unis ! », souligne Sophie Arutunian. C’est pourquoi des grandes institutions, comme l’Agence France Presse, un des leader mondial de l’information, s’efforce de « débunker » des fausses informations. L’AFP a, en effet, mis en place un service de « fact-checking ». L’objectif est de réorienter le plus grand nombre vers des informations vérifiées. Mais certains restent encore sceptiques. « De par leur aspect viral, les théories conspirationnistes seront toujours plus lues que leur « débunkage » », indiquait ainsi un article du Monde en 2018.
Alexandra Frenkel – Groupe 5
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