Pierrick Merlet, journaliste au sein de la rédaction de La Tribune Toulouse, décrit en quoi consiste le travail de journaliste économique dans le secteur de la région toulousaine et dans le contexte sanitaire actuel.
Qui sont vos lecteurs, à qui s’adresse vos articles et analyses ?
Dernièrement nous avons fait une enquête et parmi notre lectorat il apparaît que nombreux sont ceux qui nous lisent via smartphone, ce sont des actifs. Cependant, il n’y a pas une domination des entreprises avec 55% ou des lecteurs qui seraient dans la fonction dirigeante et le reste qui représente un public plus large mais néanmoins jeune 18-45 ans. Il y a des pics de connexions entre 7h e 9h et un pic de lecteurs à 13h/17h/21h. Et beaucoup se réfèrent La Tribune pour savoir dans quels secteurs investir.
Avec la crise sanitaire, et la crise économique qui en découle, comment cela a affecté votre rythme de publication car l’actualité a été très chargée du point de vue économique ?
Cela nous a surchargé en terme de travail et a joué sur notre moral car de travailler que sur des informations négatives n’est pas forcément une bonne chose pour nous journaliste et bien sur pour les lecteurs. Je n’ai jamais autant travaillé que lors du confinement car la sédentarité m’a poussé à augmenter ma fréquence de « boulot ». Ma journée lors du confinement était de respecter l’heure limite de la newsletter de midi et de 19h. Car avec le flot important d’informations il y avait beaucoup de choses à traiter.
Quel est votre position à propos de l’économie toulousaine et son avenir ? En regard de la crise économique qui s’annonce?
Les effets de la crise vont apparaître de façon progressive. Donc il est difficile de prédire ce qu’il en sera de façon précise. Les dirigeants se posent la question de comment affaiblir le poids économique de l’aéronautique. Car la dépendance à l’aéronautique est une épée de Damoclès au dessus de la région. Le territoire pourrait devenir celui qui pourrait détenir le plus gros taux de chômage dans les années à venir et avec cette crise le département pourrait devenir l’un des plus touchés par cette situation. Avec pas moins de 40 000 emplois menacés d’ici 2021, selon Alain DI CRESCENZO le président de la CCIR ( Chambre des commerce et d’industrie Régionale) Occitanie.
Comment s’organise votre réseau afin d’obtenir des informations et faire votre métier de journaliste sans tomber dans le conflit d’intérêts ?
Parfois oui, il y a des pressions de la part de certains acteurs économiques. Mais dans ce cas, on ne m’a pas poussé à faire de la sorte. Dans certains médias il y a des journalistes qui font l’objet de pressions. En ce qui me concerne lorsque je subis ce genre de pression, j’ai plutôt tendance dans mes articles à ne pas épargner ceux qui me font de telles demandes…
Groupe n°11: OUASSA KOUASSI Ralph/ RAKOTONAIVO Sitraka/ CLERC-PELLEGATTA Axelle/ MESSELEM Lilou/GIAMPORCARO Manon
Source photo de Pierrick Merlet: Twitter.com