Fondée en janvier 2019, les Graines Électroniques sont une association persuadée que la transition écologique et sociale peut être festive. Avec un grand sourire, ses deux co-fondateurs nous montrent qu’il est possible de réunir festival de musique et sensibilisation à la question écologique.
Oriane Pontet et Lindsy Reynolds, les deux fondateurs des Graines Électroniques nous ont parlé de la vie de leur association éco-responsable.
Quelles sont les activités des Graines Électroniques ?
Avec l’association nous organisons un festival par an, début septembre, auquel nous réfléchissons tout au long de l’année. En effet, nous voulons proposer une programmation musicale locale, paritaire, éclectique et émergente au cours d’un événement le plus éco-responsable possible. Il est complètement possible de sensibiliser à l’écologie et de construire ensemble la société de demain tout en faisant la fête !
En dehors de ce festival, nous organisons aussi des ateliers en lien avec l’écologie ou encore avec la question sociale. Nous avons ainsi construit des géodômes : des habitats d’urgence.
Comment faites-vous concrètement pour sensibiliser à l’écologie les participants à vos événements ?
Nous commençons par choisir une programmation musicale la plus locale possible pour pouvoir limiter les déplacements puisque lors d’un festival c’est le transport qui a l’impact carbone le plus fort. Ensuite, nous nous inquiétons de la gestion des déchets puisque c’est ce qui touche le plus le public, même si ce n’est pas ce qui a, proportionnellement, le plus gros impact. Par ailleurs, pendant le festival il y a aussi des ateliers de DIY en rapport avec l’écologie pour donner des astuces écolos aux participants.
Enfin, en plus de faire en sorte d’organiser nos événements dans des lieux accessibles en transport en commun, nous incitons à utiliser le covoiturage (par exemple en offrant le parking à ceux qui se déplacent ainsi).
Et justement, toute la communication que vous faites est-elle verte également ?
Cela fait l’objet de nombreux questionnements. Nous ne sommes que sur Instagram et Facebook et pour chaque publication nous essayons de baisser la qualité de nos photos et vidéos afin de limiter son impact sur l’environnement. De plus, nous nous demandons toujours avant de poster quel est le sens de tout cela. Pourquoi on va publier et quel message on veut porter. C’est une question d’équilibre entre attirer des festivaliers et rester honnêtes avec nous-mêmes. Il faut aussi que le temps et l’énergie que nous mettons dans la communication n’empiète pas sur la qualité des événements proposés au public.
Pour réduire l’utilisation de flyers nous préférons aller parler directement de l’association aux gens. Seuls ceux qui sont intéressés iront nous suivre sur les réseaux sociaux.
Nous voulons aussi porter d’autres messages dans notre communication en utilisant par exemple l’écriture inclusive qui, bien sûr, a ses détracteurs mais nous préférons susciter le débat plutôt que de ne rien dire.
Madeline Cluniat G7