Ce 29 septembre les bureaux du magazine culturel Clutch, situé à St Jean, ont ouvert leurs portes aux élèves de première année de l’ISCPA Toulouse afin de dévoiler les coulisses du média. Julie LeBlanc, graphiste du magazine et Baptiste Ostré, directeur de publication, ont accepté de nous répondre.
– Dans quel contexte est né Clutch ?
Baptiste : « On a monté le projet en 2012. C’est parti d’une crise économique. On travaillait tous pour un autre titre de presse gratuite, pour lequel nous étions salariés[…]et ce titre, pour des raisons diverses et variées, a fini par fermer. Après avoir cherché à faire remonter ce magazine, nous avons décidé de créer le nôtre. Alors, nous avons commencé et avec 0 moyen. »
– Pourquoi ce nom ?
Julie : « On a fait un brainstorming[…]le mot «clutch » est sorti.[…] En basket c’est une passe décisive au cours d’un match. On venait tous d’être licenciés et se lancer dans ce projet dans les conditions dans lesquelles on était, c’était un peu comme un challenge […] on était en train de faire une action décisive. Dans la symbolique, ça nous a parlé parce que dans les faits, c’est ce qui s’est passé, c’était un challenge. »
Baptiste : « Dans un terme mécanique cela signifie une sorte de transmission, on transmet l’information. »
– Qu’est-ce que Clutch et quelle est sa volonté ?
Baptiste : « Notre idée était de faire un magazine qui soit représentatif de l’état d’esprit de la ville, du moins telle qu’on la ressentait, qu’on l’imaginait. On est donc partis sur l’envie de mettre en avant des artistes locaux, de faire des papiers conséquents et d’amplifier ce côté de proximité en sachant constamment ce qu’il se passe dans la ville à travers une thématique. On voulait à la fois comprendre le fonctionnement et les problématiques du milieu culturel mais aussi, pouvoir aller à la rencontre de nos lecteurs. »
– Quel public visiez-vous au cours du développement du projet ?
Baptiste : « Le cœur de cible c’est 25/40 ans.[…] Le public qu’on cherchait à cibler était surtout le public qui sortait, étant donné qu’au départ, nous étions sur une actualité de sortie. Au final, ce ne sont pas tant les étudiants qui sortent. Pour sortir, il faut avoir de l’argent.[…] mais ça ne nous empêche pas d’atteindre un public plus jeune. »
– Comment fonctionne l’équipe ? Etes-vous plus libres maintenant par rapport à votre ancien travail ?
Baptiste : « Il n’y a pas de patrons ou alors on l’est tous. C’est un peu comme un format démocratique. Nous sommes tous maîtres de ce que ne faisons.[…] Libres forcément vu qu’on est maîtres de ce qu’on fait mais après un peu plus stressés car tout repose sur nous […] Mais après c’est l’avantage de faire ça de manière collaborative, on est un collectif, on se soutient. »
– Quels sont vos objectifs ?
Julie : « Aujourd’hui, notre objectif premier est de faire en sorte que le Clutch continue, faire en sorte de l’adapter au fur et à mesure de l’évolution de la crise du papier.[…] Maintenant c’est la vidéo et l’édition. »
ISCPA Toulouse
Marilou JAUBERT, Sharon ROUANET, Kendra RENE, Eva SANGARNE, Paul GAZUT, Lucas ZEMTCHOUNOFF