Rédacteur en chef à Actu Toulouse depuis janvier 2021, Guillaume Laurens nous explique sa fonction au sein du deuxième plus gros producteur d’articles français.
Quel est votre rôle de rédacteur en chef à Actu Toulouse ?
« Mon rôle en tant que rédacteur en chef, a pour but de hiérarchiser l’information, ce dont on parle, où et à quelle heure. Il faut choisir les sujets que l’on va traiter parce que nous sommes sollicités en permanence. On doit souvent mettre de côté certains sujets pour en favoriser de nouveaux. Tous les jours, nous faisons une réunion rédaction à 9h30. C’est un temps de réflexion collectif, où chacun présente les idées qu’il a pu avoir. On essaie d’établir le programme de la journée et les temps forts de l’actu du lendemain. Cela permet aussi de se répartir les tâches. »
Comment vous organisez-vous à Actu ?
« Nous avons un système de matinale et de soirées : des journalistes commencent à 7h, pour la matinale. Ceux qui vont s’occuper des actualités de la soirée, travaillent entre 13h et 21h. Nous alternons entre les deux, et ce qui permet d’absorber le gros flux d’informations, notamment le soir et le matin car c’est à ces horaires qu’il se passe beaucoup de faits divers. Cela permet malgré tout de concilier vie pro et vie perso, même si ça reste un métier de passionnés où l’on ne fait pas de 35 heures. »
Peut-on prévoir les sujets que l’on va aborder en avance ?
« A l’approche du week-end on anticipe déjà les sujets de la semaine suivante, on essaie de connaître les sujets forts des prochains jours pour avoir, le lundi matin, les sujets d’ouverture, avec tous les jours deux sujets forts. Nous essayons de valoriser les sujets d’initiative, originaux.
Pour les imprévus, on compose selon la situation : si un journaliste est à côté il se propose pour couvrir l’information.”
Comment répartissez-vous l’information ?
« Nous avons trois gros sujets d’actu différents : l’actu chaude, qui comprend le trafic routier, les faits divers, et ce qu’il peut se passer en ville. Puis il y a les sujets froids, la ville qui se transforme, l’urbanisme, les nouveaux projets. Le troisième pôle qui nous tient aussi à coeur, c’est l’actu fraîche donc les sorties, soirées, les nouvelles adresses, tout ce qui peut amener les toulousains à profiter de la ville. On essaie vraiment d’avoir ces trois pôles là. De ce fait, les lecteurs ne nous connaissent pas forcément pour les mêmes sujets car on essaie de cultiver ces trois identités. »
Vous avez fait vos études entre 2000 et 2003, puis vous avez commencé en 2011 une formation à l’école supérieure de journalime à Lille, pourquoi ?
« J’avais besoin de me former en management, j’ai donc fais une formation continue. Je suis devenu manager assez jeune, et pour manager une équipe beaucoup de choses sont innées mais certaines s’apprennent. C’est pourquoi j’ai fait cette formation. Il n’y a pas de plan carrière, j’ai commencé très jeune en étant journaliste à 21 ans. J’ai par la suite été rédacteur en chef 6 ans. Un jeune qui devient manager peut facilement trouver des formations pour l’aider.”
Groupe 2- ISCPA Toulouse
Marine Calone, Erine Bibas, Alexandra Doussat, Gabriel Betaille, Tom Passicot, Elise Artigau, Maëwenn Estingoy