Journaliste depuis 2015 et engagé dans la transformation digitale des médias Guillaume Laurens travaille à Actu Toulouse depuis bientôt sept ans. Il explique le rôle de rédacteur en chef, fonction qu’il exerce depuis deux ans.
Pourquoi avez-vous commencé le journalisme ?
Guillaume Laurens : J’ai d’abord fait un DUT info-com car je ne me sentais pas de faire de longues études. Dès mon DUT j’ai fait un stage à Midi Libre, le journal de ma région d’origine (Languedoc-Roussillon, aujourd’hui Occitanie), et j’ai senti que c’était ce que je voulais faire. J’ai ensuite tenté de poursuivre plus longuement mes études mais je me suis vite retourné vers le métier.
Comment êtes-vous arrivé à Actu Toulouse ?
J’ai eu diverses expériences dans l’Hérault et la Manche, mais voulant me rapprocher de ma région d’origine, je suis venu à Toulouse et ai intégré Actu Toulouse.
Vous avez rédigé un mémoire sur le thème « Le casse-tête de la monétisation de l’information locale sur la toile ». Pourquoi avoir choisi ce sujet ?
La question de « comment on vit de notre métier aujourd’hui » est une problématique commune à la plupart des médias. J’ai fait ce mémoire il y a une dizaine d’années, et encore aujourd’hui personne n’a trouvé de solution magique. A Actu.fr, nous avons la chance d’être un groupe de presse avec une grande force de frappe où on arrive à développer de nouveaux projets, produits et de nouvelles sources de monétisation par la force du réseau. Une partie de la réponse se trouve ici ; c’est uniquement en travaillant en réseau et en groupe que l’on arrive à construire des médias.
Vous êtes responsable du « pure-player » d’information Actu Toulouse, mais en quoi cela consiste ?
Quand on a créé Actu.fr en 2017 on avait 70 sites au sein de Publihebdos, ce n’était plus de l’hebdo mais une auberge espagnole, il y avait à la fois des hebdos, des bi-hebdos et même un quotidien. Les pure-players devaient alors sortir de la logique print (axée sur l’impression papier) pour construire l’information à partir du web. C’est ce qu’on a créé à Actu Toulouse.
« Un rédacteur en chef est journaliste, mais écrire n’est pas sa mission première »
Quelles sont vos missions en tant que rédacteur en chef ?
Le rédacteur en chef c’est un journaliste, donc sa mission première est de veiller au travail journalistique global de l’équipe. Mon rôle est de veiller à ce qu’Actu Toulouse ait une sorte d’harmonie globale dans la ligne éditoriale, le contenu, le choix des sujets, l’équité de travail et la répartition des sujets. J’essaye d’écrire mais ce n’est pas mon rôle premier qui est d’organiser le travail au sein de la rédaction.
Vous est-il déjà arrivé de publier de fausses informations et de le réaliser trop tard ? Si oui, comment réagir ?
L’essentiel est d’abord d’éviter de le faire en vérifiant l’information. A Actu, nous avons une rédaction assez carrée à ce sujet. Je ne crois pas que ce soit le cas. Ça peut arriver notamment sur les faits-divers qui sont du déclaratif, des choses assez mouvantes. L’essentiel est de corriger l’information et d’être transparent avec le lecteur. On met régulièrement des encadrés « mise à jour » en haut des articles pour expliquer la raison du changement d’angle d’un papier. Dans notre organisation tous les papiers sont relus pour l’orthographe et comme regard sur le contenu et les incohérences qu’il pourrait y avoir. Nous ne sommes tout de même jamais à l’abri, mais quand on fait attention ça va.
Légende: Guillaume Laurens, rédacteur en chef de la rédaction d’actu Toulouse qui compte 8 journalistes.
Groupe 5: Jade David, Lucie Merle, Noah Blin, Elijah Inapogui, Ilona Esposito, Roxanne Soriano
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