Fondée en 1680, la Comédie Française est un théâtre public qui a pour obligation de jouer des pièces en français. Cela fait écho à l’une des raisons de sa création : concurrencer le théâtre italien.
Jongler entre classique et modernité
Toute la complexité de la Comédie Française réside dans son obligation à jongler entre ses origines classiques et la modernité d’aujourd’hui. En effet, lorsqu’on pense à celle qui est surnommée « Troupe Molière », on pense théâtre classique. Or elle ne produit pas que ce type de pièces, bien au contraire. Mais cela ne peut pas être mis de côté pour autant, car c’est son identité et celle-ci ne peut être gommée. Il a donc fallu qu’elle réussisse à trouver un juste milieu.
Son bâtiment étant classé historique, il n’est pas possible d’effectuer les rénovations comme on le souhaite, il s’agit ici de rénover tout en tentant de garder l’original. Mais que sait-on de ce qui était original après tout ? Le péristyle de la salle Richelieu a subi des rénovations, notamment celles de ses colonnes qui ont été radiographiées et ont laissé apparaitre des colonnes en métal. Alors, pour conserver ce qui était « original » tout en tentant de moderniser le lieu, les colonnes en pierres ont été détruites pour ne laisser que celles en métal et ainsi avoir un pied dans les deux époques.
Plus qu’une simple troupe
La Comédie Française est souvent comparée à une ruche, car c’est une maison qui ne s’arrête jamais de tourner. Composée de 63 comédiens, sociétaires et pensionnaires, la troupe peut se produire dans trois lieux différents et enchaîner des représentations dans la même soirée dans ses différentes salles de spectacle. Un travail intense pour les comédiens qui ont aussi une importante charge mentale à gérer puisqu’une heure avant ils peuvent jouer un enfant pour ensuite jouer une femme qui tue son enfant juste après. Avec l’idée de ruche s’accompagne aussi l’idée de « rester soit même tout en travaillant pour les collectifs ». La Comédie Française ne met pas en avant les premiers rôles sur ses affiches, elle inscrit plutôt les noms des premiers arrivés même si cela veut dire que les premiers rôles sont inscrits en derniers. C’est aussi un moyen pour elle de gérer les égos de ses acteurs.
Paris – IC5 – DETROYAT Zoé – DOS Raphael – EKWE MBASSI Margueritte – DECLERCQ Lou-Ann