Raphaël Ruffier-Fossoul a accepté de nous rencontrer dans son espace de co-working, aux abords de la gare Perrache ce mardi 17 septembre, afin de répondre à nos questions à propos de son parcours journalistique. Cela marque le cinquième jour du projet Tour E-Media de l’ISCPA Lyon.
Polyvalence ; tel est le terme qui décrit le mieux Raphaël Ruffier-Fossoul. Il est à la tête de plusieurs projets, comme la fondation de l’Arrière Cour, un journal hebdomadaire, réalisant des investigations locales depuis 2020 ; auquel s’ajoute une revue de photos annuelle « Chabe! ». En 2022, il écrit la biographie du lanceur d’alerte Nicolas Forisser; l’Ennemi intérieur ; pour lequel il a reçu le Prix 2022 du livre sur la transparence et l’éthique de l’ONG Transparency International.
Le 30 octobre prochain, il sort une BD dont il est le scénariste en collaboration avec Thomas Porcher. Enfin, un documentaire verra le jour prochainement sur France 3, parlant de Khaled Kelkal, le premier terroriste de France.
Comment en est-il arrivé là ?
Il découvre sa passion en décrivant dans le journal du collège sa vie quotidienne ponctué d’anecdotes sur les professeurs et les élèves.
Après avoir été refusé dans toutes les écoles de journalisme où il a postulé, il a commencé cette profession en 2000 suite à un stage chez Lyon Capitale avec l’appui d’une connaissance. Seulement muni d’un diplôme en Fac d’Histoire comme bagage, il reste 20 ans dans ce journal. D’abord sur des affaires mineures, il poursuivra la rédaction d’articles au sein de cette feuille de chou, jusqu’à ce qu’il écrive un papier sur Atari. « J’ai rédigé un article sur Atari, qui m’a permis de me hisser et de convaincre mes employeurs. «
Des conseils pour des futurs journalistes
Au vue de sa grande expérience, il a délivré quelques conseils à destination de jeunes journalistes en herbe. Pour lui, il faut avoir un peu de culot, il faut se poser la question de pourquoi faire ce métier et au service de qui, il ne faut pas perdre la passion. On doit oser dire non et changer de poste s’il le faut.
Il trouve que beaucoup de journalistes sont blasés et estiment qu’ils n’ont pas le choix; or on a toujours le choix.
Groupe 3-ISCPA Lyon
Lauryne Georges- Guillaume Courrèges-Julian Morelli