Situé dans le 9ème arrondissement de Paris, le théâtre Mogador ouvre ses portes en 1919. D’abord conçu par un architecte londonien en hommage à sa bien-aimée, il devient un lieu phare des spectacles à succès, notamment avec l’adaptation de « Le Roi Lion ».

Du théâtre classique aux comédies musicales

Pendant la Première Guerre mondiale, la construction du théâtre est interrompue, et ce n’est qu’après le conflit, que le Mogador ouvre ses portes avec un spectacle prestigieux : L’Amour Défendu, une opérette signée André Messager. Le lieu s’impose rapidement comme une scène de premier plan à Paris. Au fil des décennies, il devient un pilier de la scène parisienne, se spécialisant, à partir des années 1980, dans les comédies musicales. En 2005, le rachat par Stage Entertainment transforme définitivement sa programmation, en y apportant de grands spectacles comme « Cats », « Grease » ou « Mamma Mia! ».

Le théâtre attire chaque année une clientèle internationale. Le Roi Lion a séduit plus d’un million de spectateurs, rendant cette production la plus rentable de l’histoire du théâtre. Grâce à sa capacité d’accueil de près de 1 600 places, le Mogador est l’un des plus grands théâtres privés de Paris, ce qui lui permet de proposer des productions de grande envergure avec des décors et des mises en scène souvent spectaculaires.

Le Roi Lion : une prouesse technique

La production du Roi Lion nécessite un investissement colossal, avec un budget de 8 millions d’euros et une équipe qui s’assure que chaque détail soit parfait. Le maquillage de Scar nécessite plus de 90 minutes et les personnages peuvent au total changer près de quarante fois de tenue nécessitant un réel travail d’équipe et de précision. Tout doit être fluide et le plus fidèle au dessin animé d’origine. Chaque costume et chaque masque est fait à la main, selon les normes imposées par Disney. Ce souci du détail est crucial pour garantir la qualité du spectacle. La musique est jouée en live par un orchestre composé de onze musiciens, cachés sous la scène. La renommée du Théâtre Mogador s’explique également par ses infrastructures modernisées, qui permettent d’accueillir des productions exigeantes sur le plan technique.

Le bâtiment a également su conserver son cachet d’origine, avec son intérieur somptueux. Ses fresques et ses dorures qui rappellent l’esprit des théâtres parisiens du début du XXᵉ siècle.  Le spectacle reflète un enjeu de communication intense: pas le droit à l’erreur pour pouvoir se produire une nouvelle fois. Un défi relevé avec brio puisque Le Roi Lion souffle sa quatrième bougie au sein du Théâtre Mogador. Avec six à huit représentations par semaine, ce succès témoigne de l’engagement et du rythme intense des artistes, en particulier des enfants interprétant les jeunes Simba et Nala.

UN LIEU POLYVALENT

Si le Mogador est avant tout le temple de la comédie musicale, il reste un lieu polyvalent. Concerts, pièces de théâtre, projections de films et événements culturels divers se succèdent, offrant une riche programmation au public. En octobre, il accueillera « Mon Premier Lac des Cygnes », produit par TF1.

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