Fondée en 2009, l’agence Abrasive développe les relations de presse et le management des réseaux sociaux auprès d’une clientèle variée. Karine MICHAUD et Léa ROCHETTE, respectivement fondatrice et directrice de clientèle de l’agence, ont accordé du temps aux étudiants de l’ISCPA pour expliquer le métier, pas toujours bien perçu, d’attaché de presse.
L’implantation rapide de l’agence
Avec son équipe essentiellement féminine, composée de 4 à 5 personnes selon le sujet traité, l’agence Abrasive a su se faire une place aussi bien à l’échelle locale qu’internationale. La preuve en est : aujourd’hui elle a des clients tels que le Musée du Cinéma et de la Miniature de Lyon, Cyclable, les Artisans Maroquiniers, la brasserie Ninkasi ou l’enseigne La Pataterie, Nunshen, Biossun, le groupe IGS, le Conseil supérieur de l’Ordre des Experts Comptables ou encore la société Carl Software. L’agence est aussi bien partenaire des journalistes que des entreprises.
L’agence a pour unique objectif de donner envie aux journalistes de parler de ses clients, pour les aider à se développer et se faire connaître. Pour se faire, ses employés mettent tous leurs moyens en œuvre pour décrocher des articles dans la presse spécialisée ou généraliste, régionale, nationale ou internationale. Chacune au sein de l’agence a besoin d’être polyvalente et adaptable, de savoir précisément à qui s’adresser et de quelle manière.
Karine détaille la signification du nom de l’agence. Elle a décidé de l’appeler Abrasive, car elle et son équipe doivent « enlever toutes les couches de vernis pour aller à l’essence même de l’information et donner une information pure au journaliste qui va la traiter ». En effet, elle explique que le client ne sait souvent pas leur communiquer l’information pure. Malheureusement, c’est ce même client qui est garant de l’authenticité du contenu de l’information. C’est donc là qu’elles interviennent avec un travail de questionnement, de recherche et d’interview avec le client.
Abrasive est aussi implantée dans la sphère numérique et digitale. Son équipe propose du média training pour ses clients. L’agence s’est adaptée à la prise d’ampleur des réseaux sociaux et conseille donc ses clients pour obtenir une bonne communication sur les réseaux sociaux et favoriser leur image. Elle peut parfois gérer complètement les réseaux sociaux de l’entreprise jusqu’à la création du contenu. Elle étudie le contenu potentiellement viral, l’engagement des communautés, met en place des calendriers de post, un suivi des publications, etc.
Léa ROCHETTE, d’attachée de presse à directrice de clientèle
Fraîchement diplômée en communication à sa sortie de Sup de Pub, Léa Rochette a commencé à travailler au sein d’Abrasive en tant qu’attachée de presse. Elle a rapidement évolué vers le poste de directrice de clientèle et gère maintenant de façon dynamique et rigoureuse les relations de presse de ses clients et les guide dans leur stratégie corporate. Elle est aussi en charge de la gestion de certaines relations clients.
Selon Léa, un attaché de presse est symboliquement un trait d’union entre les clients et les rédactions. Son travail passe d’abord par la compréhension totale du secteur d’activité de son client, le conseil, puis la mise en relation avec des journalistes pour promouvoir leur communication. Il doit faire preuve d’esprit critique et l’appliquer lors des réunions où l’agence rencontre ses clients, les questionne et les prépare à d’éventuels entretiens avec d’autres journalistes.
Léa assure que le métier d’attaché de presse reste trop opaque et mystérieux : personne ne sait vraiment en quoi il consiste. Pour elle, un bon attaché de presse n’a pas forcément un bon carnet d’adresses, mais doit savoir déceler le message médiatique à communiquer et cibler ce qu’attend le journaliste. Il touche à plein de presse et a besoin de la connaître pour lui parler. L’attaché de presse exerce un rôle de journaliste d’investigation auprès de ses clients.
Léa et Karine finissent la rencontre en affirmant qu’elles sont passionnées par leur travail pour la recherche et les conseils qu’il nécessite en amont. Elles aiment le sentiment de satisfaction qu’elles éprouvent lorsqu’elles voient paraître leurs articles et se sentent utiles, car la presse étant en crise et les journalistes d’investigation de moins en moins nombreux, les agences de relations de presse sont primordiales pour suggérer des idées aux journalistes.
Groupe 8 : Alan Ascencio, Maëva Joseph-Boniface, Thomas Cloatre, Baptiste Pace, Lucas Richet, Nastasya Sorribes, Julie Taisse.