Victor Gajan (au centre de la photo), Associé, Directeur de l’innovation Data et du Marketing prédictif, dévoile au travers de cette interview comment BigHappy se sert des datas dans la communication proposée par l’agence.
Peut-on dire, à l’heure actuelle, que la récupération et l’utilisation des datas est primordiale pour une agence de communication ?
Aujourd’hui, nous sommes les seuls à Toulouse à avoir des algorithmes qui nous appartiennent. Selon moi, c’est bien plus important comme transformation que le digital. Parfois, en une semaine de travail, grâce aux datas, j’apprends des choses à mon client qu’il ne savait pas en 20 ans d’expérience. C’est un outil extraordinaire pour l’apprentissage.
Étant une des seules agences de communication à utiliser les datas, avez-vous le sentiment d’être plus visibles sur le marché ?
Nous avons développé le BigAttente (un des algorithmes de BigHappy) en 2020. On commence à travailler avec des marques importantes, mais nous sommes encore inconnus du grand public. Nous sommes forcés de reconnaître que, dans ce milieu, et avec les algorithmes, c’est celui qui sera le plus connu qui fera référence et qui durera. Si la marque n’apparaît pas comme une référence, on ne passera jamais les caps à franchir car derrière la technologie, comme c’est encore inconnu, il y a une question de légitimité qui est importante.
Qu’est-ce qui vous rend unique en dehors de la data ?
Nous avons le trading publicitaire (ventes aux enchères en vue d’allouer des espaces publicitaires à des annonceurs), où aujourd’hui nous sommes un des seuls à avoir vraiment une machine récente qui nous permet de faire de la recherche publicitaire en temps réel, partout.
Vous avez récemment participé à la conférence inter-entreprises « REF TOP ECO » sur le thème « Révolutions du travail » pour présenter votre dernière étude de Data « Sens & travail : les nouvelles dynamiques de l’engagement ». Qu’est-ce que vous vouliez prouver ?
Aujourd’hui nous avons en France un problème de recrutement. Il y a deux ans on était sur « le bien-être au travail ». Les entreprises pensaient qu’il fallait mettre des babyfoots, respecter les horaires et l’équilibre vie privée/vie personnelle. Maintenant c’est du prérequis. Ce qui est hyper passionnant, c’est qu’il y a un changement qui est encore plus important : les changements de filières, de métiers. Si les employés n’accèdent pas au bien-être, ils ne viennent pas dans l’entreprise. Il faut que l’entreprise leurs permette d’être utile tout de suite et maintenant, car sans cela, ils pourraient se réorienter. Dans notre monde moderne, on change de plus en plus souvent de métiers. Ce qui est important maintenant, ce sont les « softs-skills », c’est-à-dire les compétences qui n’ont rien à voir avec le métier en particulier et qui sont des « aptitudes à travailler ». C’est plutôt « qu’est-ce que je veux faire et quel apprentissage j’y mets à partir d’un socle ». Et c’est ça qu’on a essayé de montrer aux chefs d’entreprises pendant la conférence.
G6 Toulouse : Lucie Jodot, Florian Salvat, Blanche Di Costanzo, Romain Courrege, Lucile Léon et Elsa Riviere.
Légende photo : De gauche à droite, William Angora, Victor Gajan et Bérénice Bezard-Falgas, dans les locaux de l’agence BigHappy.