L’IA, un ennemi de la créativité ?

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Le 23 septembre 2024, nous avons rencontré Cédric Laffont, directeur artistique de l’agence Big Happy. L’Intelligence Artificielle étant un de ses outils principaux, Cédric Laffont nous expose les enjeux actuels de l’IA dans le monde professionnel.   

G4 : L’IA est-elle un outil de votre quotidien ?    

CL : Nous utilisons l’IA comme un outil qui nous permet d’accélérer des tâches qui étaient chronophages. Nous nous en servons beaucoup, en effet, elle nous fait gagner du temps, mais nous devons tout de même prendre du recul par rapport à ça. Par exemple, ChatGPT m’allège mon temps d’analyse, mais après, je repasse toujours derrière. La machine, c’est moi qui en suis garant, il y a l’IA et l’IH (Intelligence Humaine), pour le moment, cette dernière, on ne s’en passe pas.    

G4 : Dans quels aspects de votre entreprise utilisez-vous l’IA ? Quels sont ses avantages ?   

CL : Quand j’ai besoin d’images d’illustrations, plutôt que de chercher, de fouiller, de prendre des photos montage ce qui est long, l’IA devient un parfait outil parce qu’avec un prompt très bien rédigé elle va répondre à notre demande. On l’utilise également pour projeter un client dans un univers précis. C’est un gain de temps, d’efficacité, mais il faut “dompter” la machine avant d’arriver à en sortir quelque chose. Personnellement, j’apprends à me servir de la machine et quand on sait l’utiliser, elle nous fait gagner énormément de temps. L’IA se nourrit de la productivité qui a été faite par l’Homme, elle digère tout ce qu’il a produit.  

G4 : L’IA est-elle fiable à 100 % ou est-ce que vous devez retoucher, revérifier ?    

CL : Quoi qu’il en soit, il faut toujours vérifier. C’est un logiciel très bien, mais il faut vraiment comprendre que la machine en elle-même, peut ne pas correspondre à nos attentes.   

G4 : Vous ne craignez pas que ce que vous faites soit remplacé par l’IA ?   

CL : Non, je n’ai pas peur. Il y a des métiers qui sont plus en danger, je pense, par exemple, aux photographes. Si vous demandez à l’IA : “je veux une image de vignes dans le sud de la France” elle va analyser plein de photos et arriver à sortir l’image que vous demandez. C’est vraiment bluffant. Mais c’est toujours pareil, un prompt est fait par un humain, il faut derrière avoir une idée, on sait ce qu’on va lui demander. Je pense qu’il faut voir l’IA comme un outil. Bien sûr, il y aura certains métiers qui seront en danger, nous devons nous adapter et exploiter le potentiel de l’IA. Ce n’est pas un ennemi, mais il faut que l’Intelligence Humaine soit supérieure.   

G4 : Quel a été le déclic d’utiliser l’IA ?   

CL : Avant on gardait l’IA un peu à distance. Mais maintenant, avec la jeune génération qui arrive sur le marché, et qui est née avec, on voit la puissance de cet outil. Avant, son utilisation était un peu obscure, on le voyait dans certaines revues, certains artistes travaillaient avec l’IA depuis un petit moment. Aujourd’hui, on la voit concrètement au quotidien.    

G4: Léa, Lou, Romane, Oriane, Julian, Pablo

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