La SACEM, comme son nom l’indique, est la « Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique ». Plus spécifiquement, c’est une société privée fondée par ses membres et à but non-lucratif. Elle est fondée sur le modèle économique d’une coopération : les auteurs, compositeurs et éditeurs se rassemblent pour faire valoir leurs droits de façon plus efficace, et être plus forts.
Et ça marche, puisque depuis sa création en 1851, la SACEM a réuni plus de 176 150 créateurs et éditeurs, et compte environ 500 000 clients pouvant utiliser les œuvres musicales de son répertoire. De plus, la société est désormais présente dans 95 pays via des filiales, et gère 150 accords de représentation au total.
Les Missions et Enjeux portés par la SACEM
Protéger et défendre les artistes français
En effet, la mission principale de la SACEM est de défendre les intérêts de ses membres en protégeant leurs droits d’auteur. Mais alors qu’est ce qu’un droit d’auteur? Le droit d’auteur protège la création d’un artiste. Cela permet de ne pas voler son œuvre, de ne pas la copier et de rémunérer l’auteur en cas d’utilisation par un tiers, afin de conserver son intégrité et son authenticité. À partir de maintenant, la SACEM a son rôle à jouer : elle va collecter et gérer les droits d’auteurs de ses membres. Pour vous donner un ordre d’idées, elle protège aujourd’hui les droits de 150 millions d’œuvres musicales.
Ainsi, la SACEM œuvre à chaque instant pour aider les artistes à faire valoir leurs droits. Elle offre des services d’accompagnement comme la création d’une mutuelle, qui donne accès à une protection sociale ; ou encore une formation professionnelle qui explique comment créer un dossier SACEM.
Soutenir la création musicale
Les artistes font vivre la SACEM; elle se doit donc de les faire vivre en retour. Pour cette raison, la société des compositeurs et éditeurs est très engagée pour la création en France, et même à l’international. Ce propos peut être illustré par leurs efforts produits durant le confinement pour soutenir les artistes. En effet, la SACEM a lancé le 7 mai 2020 la campagne « Scène Française » , encourageant l’écoute et la diffusion de ses membres. Le processus s’est mis en place au travers d’un grand nombre d’actions: d’un communiqué de presse relayé sur tout les réseaux sociaux, la mise en ligne d’un site internet, la diffusion de teaser, d’emailing et de webinaires, relayant le message de la campagne. Le site internet a hébergé une tribune appelant à soutenir la scène française avec de nombreuses propositions d’initiatives et un appel à la mobilisation.
Le poids important de la SACEM a permis de solliciter de nombreux acteurs pour donner de l’ampleur à la cause. Les festivals ont affiché le teaser, mais aussi les chaînes de radio et de télévision, ainsi que plus de 25 000 écrans publicitaires à travers l’hexagone. Des artistes membres de la société se sont exprimés sur leur situation sur les réseaux sociaux et YouTube (plus de 800 stories Instagram d’artistes). Garou et Suzanne ont pris la parole pour l’ouverture de la fête de la musique en expliquant la gravité de la situation de certains artistes et le rôle de la SACEM. Un partenariat s’est effectué avec Radio France, qui a mis en place un dispositif éditorial fort. En somme, on peut dire que la SACEM a joué un rôle primordial dans la survie des œuvres musicales durant le confinement. Et bien entendu, elle continue à se battre !
Promouvoir ses actions
Pour soutenir la création musicale, la SACEM doit nécessairement donner de la visibilité à ses activités et faire connaître son rôle.
Pour cela, elle a d’abord créé son site internet sur lequel elle publie régulièrement des newsletters pour tenir le public et les clients au courant de l’actualité musicale. Elle a également un compte Instagram alimenté par des posts informatifs donnant de la visibilité à tous les styles musicaux. De plus, la SACEM a créé sa propre université visant à transmettre la connaissance sur le droit d’auteur et à sensibiliser les gens sur son utilité. D’autre part, en juin 2018, le Musée SACEM fut inauguré. Il met en lumière des archives inédites d’artistes qui font partie du patrimoine culturel français. Cela passe notamment par des expositions, comme celle sur la femme dans la création musicale.