Julien Duron tire la sonnette d’alarme pour le street art

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L’Aérochrome, situé à Blagnac depuis 1 an et demi, est un local où les graffeurs s’expriment librement. Julien Duron, à l’origine de l’initiative, s’est confié sur sa vision du street art, dans l’après-midi du lundi 27 septembre. Il exprime ses craintes par rapport au futur de cet art.

“C’est devenu une mode, mais on a perdu le message”, les mots forts utilisés par le président de l’Aérochrome pour décrire le street art montrent une réelle inquiétude. Depuis que cet art est devenu majeur, il a vu des personnes investir sans pour autant être passionnés par le milieu. Julien Duron défend une vision plus attachée aux valeurs du début du mouvement. Avec l’Aérochrome et son association Cisart, il veut donner de la visibilité aux artistes passionnés. Entouré de personnes ayant la même vision que lui, il lutte pour ne pas dénaturer le street art malgré le succès.

“Tu ne peux rien construire si tu n’es obsédé que par l’argent”

Contrairement à beaucoup, Julien Duron est dans le milieu du street art depuis les années 1980. Il est même engagé dans tout ce qui concerne art urbain. Du breakdance au skateboard, il a testé tout ce qui était mal vu. Lui explique qu’il a connu l’époque où le street art était considéré comme du vandalisme. Ça lui arrivait de se blesser physiquement pour que son message continue d’être répandu. Mais cela l’importait peu car il aimait, et aime toujours, cet art. L’arrivée de “mercenaires” dans le milieu lui fait peur sur le long terme. “La popularité a fait que le fond s’est perdu”, dit-il pour montrer que la recherche d’une popularité immédiate mais temporaire ne sera pas forcément bénéfique à cet art.

“Cisart c’est un état d’esprit, une sensibilité, une opportunité, dans cet ordre”

Pourtant issu d’une formation scientifique, il revient à son véritable amour qu’est l’art. Il ambitionne de soutenir les artistes passionnés par leur métier. En 2016, il lance Cisart, une association faite pour dénicher des artistes et leur donner des opportunités. Début 2020, il lance un projet à Blagnac, l’Aérochrome, soutenu par la mairie. Malheureusement, la crise sanitaire les oblige à fermer de longs mois. Maintenant ouvert en continu, il compte avoir une nouvelle exposition tous les trimestres. En contact à l’étranger en permanence, l’Aérochrome a déjà un lien étroit avec l’Amérique du Sud avec le festival Latinograff. Tonra, le vainqueur de ce concours est d’ailleurs encore exposé actuellement. Ce résultat montre que l’initiative de Julien Duron est une réussite où le talent rencontre la passion.

JC1 Team, G2 – ISCPA Toulouse

Chloé Poisson, Constance Cadene, Yanna Durand, Raphaël Plancheron–Hérault, Nicolas Calvet

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