Directeur de l’association Cisart’ et bénévole à l’Aérochrome de Blagnac, Julien Duron est revenu sur sa vision du street art et son rôle d’ « incubateur » de talents.
Le président de Cisart déclare qu’il a eu un parcours plutôt atypique. Depuis petit, il possède aussi bien un côté scientifique qu’artistique “J’étais fort en maths de façon naturelle, comme la danse ». A partir de ses 5-6 ans, il commence la danse classique. A ses 13 ans, Julien Duron rentre dans un conservatoire. Il pratique la danse à un très haut niveau jusqu’à une entorse des cervicales. Il se recentre sur ses études d’astronomie puis d’astrophysique. Il décroche un doctorat à la fin des années 90, début années 2000. Il effectue les calculs orbitaux pour la mission martienne. Ce manque d’art l’a plongé dans une petite dépression nous dit-il car c’était une partie fondamentale de sa vie. Désormais il s’occupe d’artistes, de leurs mise en scène, cela avec Cisart et l’Aérochrome.
Quel est son lien avec le street art ?
“Le street art c’est des gens qui font de l’art dans la rue”, c’est la définition générale que donne Julien Duron du street art. Il ne s’arrête pas à ça, puisque le street art c’est aussi transmettre des idées, des valeurs à tout le monde car le street art est universel. Cet art se divise en trois piliers fondateurs: l’esthétique (le rendu), l’univers (la personnalité de l’artiste) et la technique (la manière de peindre que ce soit à la bombe, au pinceau…). Malheureusement, depuis des années, le street art a perdu le message et le fond qu’il doit transmettre. Selon lui, c’est à cause de l’argent et des associations qui aident les artistes. Que ce soit les responsables de label, les maisons de disque, les galeries ou encore les radios. Il essaie de remettre l’état d’esprit au centre du street art.
Les formations, un moyen de transmission pour les jeunes
Julien Duron veut réellement transmettre cet état d’esprit car c’est la définition du street art. Cela se traduit par la création de formation. “Les formations sont des initiations, elles déclenchent des vocations” explique-t-il. Elles permettent d’initier les jeunes au street art mais ça ne s’arrête pas là. Selon lui, c’est dans le but de leur transmettre les valeurs et l’état d’esprit de leur art. Elles se basent sur la connexion avec les autres et la création d’une certaine « famille ». « Nous recherchons avant tout un état d’esprit » nous confie-t-il, lui qui déplore le « manque de fond » de certaines œuvres actuelles ainsi qu’un intérêt financier toujours plus important. Selon lui, « l’argent ne doit être qu’un moyen, pas un but. ».
Groupe 1 – ISCPA Toulouse : TOUALA Léïne, BEZES Léa, AEBI Marie, DZIUBAKEWICZ Eléa, WOJTANOWSKI Roman, PAUQUET Florent
Crédit photo : Cannelle BASTIEN