Le 9 septembre 2021
Le Centquatre est avant tout un lieu artistique et culturel, mais pas que, c’est également un lieu de vie. Un projet ambitieux lancé par José-Manuel Gonçalvès en 2010, ne cherchant qu’égalité et liberté. Il est ouvert gratuitement à tous sans exception. Le site faisant 39 000 m², en plein Paris dans le 19e arrondissement, entre pauvreté et chômage, celui-ci trouve sa place au numéro 104 comme son nom l’indique.
Une histoire en cachant une autre
Anciennement pompes funèbres de Paris, ce site complémentaire de l’UNESCO n’a pas toujours été un lieu plein de vie, au contraire… Il a été construit par les architectes Gordon et Delabarre en 1973, proposant une architecture très industrielle. Le Centquatre offre désormais des installations permettant de s’exercer à des activités variées. La partie du bas, qui servait comme écurie à l’époque, est maintenant « le jardin caché » du bâtiment. Les écoles et centres sociaux s’y rendent pour un peu de fraîcheur en été…
Une culture confinée
Alors que le pays est en pleine crise sanitaire, le Centquatre n’a pas fait exception et a dû lui aussi fermer ses portes pendant sept mois. Un essentiel du quotidien se retrouve arrêté. Le graffeur Rébeaud est l’auteur de l’oeuvre se situant à l’entrée. Cherchant à dégager la contradiction de ces derniers évènements avec la nature de la culture : il recouvre les fenêtres par « PAS ESSENTIEL« . Ce site invite les artistes à réaliser des pratiques spontanées, comme la danse, le cirque, le théâtre… Des pratiques qui ne sont pas toujours praticables seul, ou encore dehors. Il apporte un toit, un refuge pour beaucoup.
Une réponse aux besoins de tous
Le centre culturel accueille autant un artiste qu’une personne autre. Il invite environ 630 000 visiteurs par an. Les enfants ont leur place, aussi bien que les adultes. « La maison des petits » a été crée pour les enfants. Ils peuvent y jouer, s’y confier. Les parents y sont également les bienvenues. En ayant le droit de rester anonyme, des psychologues sont présents pour les accompagner. La crise de la COVID-19 a engendré beaucoup d’obligations pour ces lieux culturels et sociaux. Un pass sanitaire est dorénavant demandé à l’entrée. Ceci est en contradiction avec la mentalité libre et ouverte à tous du Centquatre. En revanche, afin d’aider à contribuer à la vaccination, le site a ouvert un centre de vaccination depuis janvier. Ces concessions sont nécessaires pour ne pas laisser les habitants du 19e arrondissement sans lieu culturel.
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