La directrice du Club de la Presse Occitanie s’est livrée ce jeudi 30 septembre. D’Esprit’critik à la Ligue contre l’obésité en passant par la commission de Femmes&médias, elle s’est confiée sur ses luttes au quotidien.
“La société a beaucoup avancé sur le sujet égalité femmes/hommes”. Agnès Maurin entrevoit une amélioration, qui s’accélère depuis le mouvement #MeToo. C’est à partir de 2012, après un festival des dessins de la presse, qu’elle se rend compte que les femmes sont sous-représentées dans le journalisme et trop caricaturées. Alors elle choisit avec le Club de la presse Occitanie, dont elle est la directrice, de lancer Femmes&médias. Passé de 17% en 2018 à 31% en 2020, les patrons se féminisent. Mais la parité est encore loin d’être atteinte. Avec cette commission, elle est allée dans des rédactions afin d’en parler. Agnès Maurin confronte aussi des patrons de rédactions pour réparer une inégalité trop grande. Pour davantage mettre en avant les femmes, la commission lance en 2016 l’Annuaire des expertes. Il recense les femmes spécialisées dans un domaine de profession particulier.
“Il faut arrêter de dire que l’obésité est un comportement”
Agnès Maurin est engagée dans le journalisme mais aussi dans le domaine de la santé. Ancienne directrice d’hôpital et avec sa fille touchée, elle voit l’obésité faire des ravages. Révélée au grand jour à cause du covid, cette pathologie touche 8,5 millions de personnes. Elle décide de lancer en 2014 la Ligue contre l’obésité afin que l’on arrête de confondre surpoids et obésité. À force d’apparitions dans les médias, elle fait entendre sa cause. La directrice de l’association compte changer les mentalités par rapport à ce fléau. Elle attaque les régimes qui, à long terme, “massacrent le métabolisme” et les réseaux sociaux qui donnent une image trop caricaturale de la silhouette parfaite. Elle explique également avoir vu des personnes de plus de 100kg ne pas manger de la journée. La fondatrice de la Ligue contre l’obésité veut convaincre que leur poids n’est pas lié à leur alimentation mais causé par leur métabolisme de base.
“Le but est de faire sortir l’information positive des quartiers populaires”
Agnès Maurin ne s’arrête pas là dans ses engagements. Avec le Club de la presse Occitanie, elle crée Esprit’critik et Mon quartier, ma Life. Ils ont été lancés après l’attentat de Charlie Hebdo pour le premier et en 2019 pour le second. Ce sont deux programmes d’actions à destination des jeunes, dont le deuxième pour ceux des quartiers populaires plus particulièrement. Ils ont pour but de renouer un lien distendu entre le monde du journalisme et les nouvelles générations. Avec toutes ces initiatives dont elle est à l’origine, Agnès Maurin ne cesse de montrer son engagement contre les inégalités ou la désinformation.
JC1 Team, G2 – ISCPA Toulouse
Chloé Poisson, Constance Cadene, Yanna Durand, Raphaël Plancheron–Hérault, Nicolas Calvet
/rating_off.png "1 étoile")
Chargement
