J04- La Cinémathèque française, paradis de l’audiovisuel -

Rendez vous rue de Bercy, ou prend place l’illustre Cinémathèque française. Au menu du jour, une exposition sur Louis de Funès, artiste incontournable de son époque. Une visite rythmée par les multiples facettes d’un personnage hors du temps.

La Cinémathèque est un monument parisien de la culture française crée en 1936. Il ouvre ses portes au public depuis 2005 à Bercy. Elle est une référence du 7ème art, de par ses 40 000 films répertoriés, ainsi que ses multiples objets de collection. Organisme privé, la grande galerie s’alimente sous le chef du Centre National du Cinéma et de l’image animée

“RECONNAISSANCE TARDIVE”

Les expositions tournant tous les six mois, c’est Louis de Funès qui est à l’honneur ce semestre. Hommage à un parcours original, dû à sa reconnaissance tardive.

C’est en effet a 50 ans, en 1964 que De Funès goûte au succès, après avoir multiplié les petits rôles pour se faire remarquer. Ce sont donc tour à tour “Le Gendarme de Saint-Tropez”, “Le Corniaud” ainsi que “Fantômas” qui contribuent à faire décoller sa carrière. Suivra en 1966 “La Grande vadrouille”, restée pendant 50 ans le plus gros succès au box office dans l’histoire du cinéma français.

“FUNÈS INCARNE LES TRENTE GLORIEUSES”

Né d’immigrants espagnols, De Funès grandit et cultive une passion pour l’acting. Il voue également une adoration aux artistes contemporains, tel que Laurel et Hardy, ou encore Chaplin.

Il devient à son tour une icône du cinéma, incarnant les Trente glorieuses dans ses oeuvres.

A partir des années 60, ses films sont considérés comme un miroir de l’évolution de son époque.

“NUL NE LUI FAIT D’OMBRE”

L’acteur s’est fait connaître pour son tempérament atypique ainsi que sa vision anticonformiste. De Funès est un personnage exigeant et contrôlant chaque détail, du choix des acteurs à la place qu’il occupe dans ses films. Car nul ne doit lui faire d’ombre ! A l’instar de son talent, il obtient pouvoir et reconnaissance. Les rôles qu’il a rempli ont d’ailleurs souvent été d’ordre autoritaire et tempétueux.

Parallèlement, il s’engage dans le monde du théâtre, et mène de nombreuses pièces telles que “La grosse valse” en 1962. Épuisé par le quotidien effréné des tournages, De Funès monte sur scène une ultime fois en 1974 avec “La valse des toréadors”. Il poursuit néanmoins sa carrière dans le cinéma, notamment avec “L’aile ou la cuisse”, ou il y exprime son goût pour la culture traditionnelle et le modèle écologique.

Louis De Funès conclut son parcours avec “Les gendarmes”, puis reçoit le César d’honneur en 1980. L’acteur disparaît en 1983 à l’âge 68 ans, laissant derrière lui l’image d’un homme ayant marqué son temps.