Depuis toujours, le Sorano est un établissement particulièrement orienté vers la jeunesse. Julie Guétrot (responsable du développement des publics) et Karine Chapert (secrétaire générale, communication et coordination artistique) nous ont confirmé et éclairé sur la stratégie mise en place pour atteindre la cible la plus difficile à atteindre : les jeunes.
Le public le plus compliqué à saisir ? « Les jeunes » selon Karine Chapert, secrétaire générale en charge de la communication et de la coordination artistique du théâtre Sorano. En effet, le fort intérêt de ces derniers pour les réseaux sociaux, les plateformes de streaming et autres n’aide en rien à ce que les jeunes portent de l’intérêt aux loisirs tels que le théâtre ou même la lecture. Faire que les étudiants occupent leur temps libre en se cultivant en assistant a des scènes de théâtre par exemple est « une course sans fin » d’après Karine Chapert, un combat quotidien. Le Sorano accueille tout de même environ 4 000 lycéens par an et collabore avec des lycées toulousains tels que Déodat de Severac.
En revanche, Julie Guétrot nous explique qu’il est moins compliqué d’atteindre la cible des lycéens que celle des étudiants puisqu’il s’agit d’une activité scolaire « obligatoire » dans le cadre du lycée.
Les étudiants, cependant sont plus souvent mobiles dans le cadre de leurs études supérieures, et de ce fait moins disponibles pour des activités telles que le théâtre. Pour remédier à ce phénomène le théâtre Sorano et les membres chargés de communication tels que Karine Chapert et Julie Guétrot proposent des stratégies…
Les stratégies mises en place pour combattre les stéréotypes
D’après une étude des publics, le spectateur type serait une femme de 40-45 ans titulaire d’un Bac+5. Pour remédier à cela, le théâtre Sorano met en place une stratégie qui passe par la programmation éclectique puis par la rencontre avec les étudiants. D’après Julie Guétrot la maison Sorano est très conviviale et les programmes sont tout à fait accessibles.
Pour renforcer la convivialité dont Julie Guétrot parle, un bar a, par exemple, été mis en place. Cette structure permet entre autres de proposer aux élèves de faire une visite nocturne du théâtre ainsi que de rencontrer les artistes autour d’un verre et de ce fait créer de l’interactivité.
La visite du Sorano a également été revisitée en escape game afin de la rendre plus ludique. Julie Guétrot raconte aussi les interventions qu’elle fait dans les lycées ou dans les écoles comme TBS (Toulouse Business School) et Science Po dans le but de présenter plusieurs pièces pour que les élèves «votent démocratiquement » en faveur de leur pièce favorite. La stratégie mise en place par la maison Sorano porte ses fruits. En effet, selon Karine Chapert (responsable communication) les spectateurs ont rajeuni de 5 ans en passant d’un âge moyen de 53 à 48 ans.
Au-delà de la volonté de rajeunir le public et d’attirer les étudiants, le Sorano a également pour but de pouvoir faire profiter les enfants les plus démunis et en plus grande difficulté d’une culture théâtrale. Par exemple la maison organise chaque année la réalisation de cours métrages autour de grands sujets de société avec l’APJ (service des mineurs en difficulté avec la justice) et une classe de troisième placée en zone d’éducation prioritaire.
G4 Agathe-Solène-Rayan-Fanny