Dans le Nord de Paris un grand site culturel à fait son apparition depuis une dizaine d’années, le CENTQUATRE. Une promesse : un lieu ouvert et accessible à tous. Plongée dans le CENTQUATRE.
De pompes funèbres à vitrine artistique
Depuis le 11 octobre 2008, un établissement public de regroupement culturel artistique a fait son apparition dans le 19ème arrondissement de Paris, proche de Stalingrad, nommé le CENTQUATRE. En succession des anciennes pompes funèbres de la ville, l’ancien maire de Paris — Bertrand Delanoë — a pris l’initiative de transformer cette ancienne bâtisse. Une réhabilitation qui a fait couler beaucoup d’encre par l’importante utilisation des subventions de la ville. Le chat noir ne disparait pas suite à l’ouverture du site. Il connaît alors une très faible fréquentation et des difficultés à s’implanter. Mais c’est suite à l’arrivée du directeur artistique José-Manuel Gonçalves en 2010 que le site a connu un réel succès. Sa fréquentation ne cesse d’augmenter, une idylle pour ce quartier peu enclin à la culture. Aujourd’hui, cette fabrique d’un nouveau genre fait toujours appel aux subventions de la ville — qui finance de moitié le lieu —mais également à des mécénats, et des fonds privés issus des locations des ateliers.
Entre mixité sociale et diversité des arts, l’atmosphère exaltée du CENTQUATRE frappe le promeneur dès son entrée dans l’édifice. Ici règne malgré tout une égalité sous-jacente. Les artistes et habitués y travaillent côte à côte, dans le respect des contraintes de chacun. “Ici, chacun est au même niveau. Par exemple pour la musique, aucun met le son plus fort que l’autre” nous indique Léa, qui travaille au CENTQUATRE depuis moins d’un an. Danseurs et comédiens côtoient psychologues et restaurateurs dans l’architecture grandiose du bâtiment, qui attire désormais de nombreux visiteurs ainsi que les habitants du quartier.
L’établissement — devenu un lieu de passage idyllique — relie la rue Curial à la rue d’Aubervilliers, permettant aux habitants des arrondissements avoisinants un accès abordable et aisé à la culture.
Par et pour les artistes
Surnommé « La Maison des Artistes » par certains participants, ce lieu leur permet de s’exprimer librement. En effet, l’ancienne pompe funèbre bénéficie d’un système de sécurité, représenté par une équipe dédiée, permettant aux danseurs, acteurs ou quelconques interprètes de s’exprimer librement et sans inquiétude. Mais cette harmonie entre passants et artistes est grandement perturbée par la mise en place du plan vigipirate, puis par l’arrivée du Covid-19, obligeant les vigiles à procéder à des contrôles, décourageant passants et artistes de se rendre sur ce lieu, malgré sa gratuité.
D’un autre côté, l’arrivée du virus a aussi permis au site de se faire connaître. La mise en place d’un centre de vaccination permet au CENTQUATRE d’être découvert par des individus qui, en temps normal, n’auraient jamais eu l’idée de venir jusqu’ici.
Une nouvelle saison démarre pour le CENTQUATRE avec une programmation chargée dont notamment le festival de musique Innovasoud ou encore la pièce de théâtre Deal, avec Jean-Baptiste André et Dimitri Jourde.
Y aller :
CENTQUATRE
5 rue Curial
75019 Paris
M2 Stalingrad