Au 104 rue Curial, au cœur du dix-neuvième arrondissement, un seul mot d’ordre : le partage. A l’origine un bâtiment de pompes funèbres, ce lieu a depuis quelques années, permis de redonner vie à la culture et aux pratiques artistiques.
L’espoir renaît
Avant 1993, le bâtiment accueillait les pompes funèbres de Paris et fabriquait alors des cercueils jusqu’à l’intervention d’un conseiller (et futur Maire) : Bertrand Delanoë, puisqu’il a décidé de le protéger. Le Centquatre a été sauvé d’une tragique destruction, alors que le lieu était destiné à devenir un parking 1997.
Les premiers directeurs du bâtiment dans sa nouvelle forme culturelle étaient deux danseurs ayant échoué dans leurs projets, à cause du manque de visibilité. Le lieu était alors réservé aux artistes qui venaient répéter.
Second souffle
Ce n’est qu’après l’arrivé du second et actuel directeur José Emmanuel Gonçaves en 2010, que le Centquatre est devenu tel que nous le connaissons. C’est-à-dire un lieu public et associatif, qui reçoit plus de 600 000 visiteurs par an, qu’il s’agisse d’artistes professionnels, d’amateurs ou de simples visiteurs.
Le bâtiment du dix-neuvième arrondissement de Paris est aussi un tremplin pour certaines start-ups liées à l’art, grâce a la 104 factory : chaque année le Centquatre reçoit une trentaine de start-ups dans ses locaux et a alors la possibilité de les accompagner pendant leurs deux premières années dans le développement et la présentation de leurs projets.
Le Centquatre ne fait pas qu’accueillir des troupes en répétitions, en effet, des spectacles et des expositions ont aussi lieu dans l’enceinte du dix-neuvième arrondissement de Paris a des prix très accessibles, entre 3 et 10 euros, et si cela reste toujours trop cher pour certains, pas de soucis, certaines expositions sont mêmes gratuites ou peuvent être accessibles à tarif réduit.
Un paradis en plein dix-neuvième
Le Centquatre est un relais de la mairie de Paris et son financement s’élève a 6 millions d’euros par an, ils comblent alors le reste de leurs dépenses avec l’aide de différent mécènes (comme l’institut Orange ou encore les Galeries Lafayette…) qui aident le Centquatre a obtenir son budget complet : 18 000 euros !
Cette somme leur permet, entre autre, d’œuvrer socialement, comme le démontre la présence d’une pièce dédiée au suivi psychologique gratuit et anonyme pour les enfants de moins de 6 ans ainsi que pour leurs parents. De l’autre côté, on trouve un jardin avec des bacs a sables et un petit potager composé de différentes fleurs et herbes aromatiques pour ceux qui ne peuvent ni voir la mer ni courir dans le jardin.
Pendant la crise sanitaire, comme beaucoup d’autres lieux, le Centquatre a aussi dû fermer ses portes, ce qui a eu un impact sur beaucoup d’artistes habitués. Cependant, à la réouverture, le Centquatre a aussi su s’adapter en acceptant de prêter de l’espace afin d’ouvrir un centre de vaccination temporaire.