La clinique Saint-Exupéry, située à Toulouse, est l’une des rares cliniques présentes sur tous les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, X (ancien Twitter), LinkedIn et même Tiktok. Une pratique de communication qui étonne, Anne Francou, la responsable de communication de la clinique, nous répond.
En quelques mots, comment décririez-vous la clinique Saint-Exupéry ?
« Saint-Exupéry s’est spécialisée dans les maladies rénales. Que se soient dialyses, urgences ou surveillance en continu. La clinique s’est agrandie et transformée afin que chaque patient atteint de problèmes de santé puisse consulter. »
Comment avez-vous découvert la « communication santé » ?
« J’ai fais une licence en physique puis un master en psychologie. J’aime la vulgarisation scientifique et j’ai commencé à écrire des revues scientifiques chez Bayard presse pendant 29 ans. Puis j’ai décidé de me lancer dans la communication pour la clinique Saint-Exupéry. »
A quoi ressemble l’équipe de communication à Saint-Exupéry ?
« Eh bien je suis toute seule à tout gérer. Mais je travaille aussi avec une équipe en freelance. Elle est composée d’un ou deux graphistes, d’un vidéaste, d’un imprimeur, d’un service presse, mais aussi d’un développeur web, d’un web designer, d’un community manager, et d’une cheffe de projet. «
Cette équipe freelance est-elle indispensable ?
« Elle l’est! En mars la clinique Saint-Exupéry organise la semaine internationale du rein. La campagne se tient place Saint-Georges pendant huit jours. On reçoit 500 personnes par jour, des analyses sont faites en direct, et les gens repartent avec un avis sur leur santé rénale. Cet événement demande deux mois de préparation étant donné que nous utilisons tous les canaux de communication comme la radio, l’achat d’espace, le street-marketing. On est visible dans toutes les bouches de métro, et on informe tous les médecins pour la réussite de l’événement »
A quoi sert la communication dans la santé ?
« La mission ultime pour un responsable com’ dans le monde de la santé c’est que tout soit le plus clair possible. Les patients sont stressés à cause de la maladie. Quand ils viennent à la clinique, ils ont besoin de trouver rapidement des réponses à leur question, et de connaître les modalités administratives. »
Jeunes ou âgés, quels sont vos publics ?
« Le public qui se présente à la clinique Saint-Exupéry à une moyenne d’âge de 75 ans. C’est donc un public âgé. »
Vieillesse et réseaux : comment allier les deux ?
« Nous avons plusieurs cibles. Pour ce qui est de Linkedin, on vise plutôt les professionnels de santé. Pour Facebook, c’est plutôt les patients et les aidants qui sont notre cible. Sur Instagram et TikTok en revanche, on cible clairement les jeunes soignants. C’est vraiment pour communiquer sur une cible 25/30 ans car ils ne sont ni sur Facebook ni sur LinkedIn, donc l’idée c’était de dire : sur Instagram, on publie des choses adaptées aux jeunes. »
Enfin, quel est votre plus gros défi ?
« Pour nous c’est qu’il faut toujours faire attention à la notion de tact. Il y a quand même une dimension de bienveillance, d’humanité… qu’on n’aura pas forcément pour vendre une paire de sneakers. »
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