Dans le cadre du Tour E-Media, nous avons rencontré Boris Heim, délégué responsable du Club de la Presse, qui nous parle de son association, un réel pilier pour les journalistes et les communicants.
Lola : « Pourquoi travaillez-vous avec des bénévoles et non pas des salariés ? »
Boris Heim : « À Lyon, le budget du Club est très restreint et ne nous permet pas de financer des salariés. On prend le cas de Montpellier, le Club travaille avec 5 salariés, mais le Club à 15 ans d’avance sur nous, ils ont énormément de subventions et leur trésorerie est très élevée comparée au Club de Lyon. »
Lola : « Comment avez-vous géré la crise sanitaire ? »
Boris Heim : « On a été impactés comme tous les Clubs de la Presse de France, parce que la raison d’être du club, c’est d’être un lieu d’échanges physiques et de rencontres, et lorsque l’on a dû fermer les portes, on a complètement changé notre mode de travail. On faisait à l’époque, une à deux conférences de presse par jour, on était dans l’obligation de s’adapter, de changer de mode de vie au final. Cependant, on a pris d’autres habitudes, on sait maintenant que si une nouvelle crise similaire devait se produire, nous serions prêts.
Par exemple, sur les réseaux sociaux, on s’est réveillés à fond. D’autres formes de travail reste compliquées à financer, par exemple sur Zoom, il faut pouvoir financer l’application, chose que l’on ne peut pas faire. Mais on va y arriver ! On va trouver des subventions, on ne reste pas statiques. »
Lola : « Pouvez-vous nous citer 3 valeurs que défend le Club de la Presse ? »
Boris Heim : « Honnêtement, pour moi je peux vous en citer une très importante pour moi, en anglais, c’est « trust », la confiance. Le problème avec le journalisme actuel, c’est que les gens ne vous font plus confiance, on doit rétablir la confiance auprès du public. D’abord, il faut vérifier l’information et ne la publier seulement si elle est fiable, si vous n’êtes pas sûr, ne la partagez pas. Ensuite, il faut expliquer le métier de journalisme aux gens. Être journaliste est une vocation, mais il faut tout de même du courage, et le courage et l’honnêteté payent. »
Lola : « Comment envisagez-vous le futur pour le Club ? »
Boris Heim : « Depuis le 16 mai, le club a retrouvé du sens. On aide la profession à se repenser. Donc le futur, c’est l’argent. Or, dans notre métier de journalistes, il n’y a pas d’argent, car les gens ne comprennent pas que les journalistes sont un réel pilier de la démocratie et de confiance. »
GROUPE 3- Lola CRAPIZ, Lilou COMBETTE, Léa CHALVET, Chiara BASSANI, Valentine MILOT, Mathis GENESTE, Théophile ELIOT, Louis CURVAT, Bastian DEPASSE
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