Un Cirque d’Hiver diversifié

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Décors grandioses, numéros d’équilibristes, de clowns et de dressage de fauves. Les images sont nombreuses lorsqu’on pense au cirque. Mais elles évoluent avec le monde qui l’entoure. Avec l’émergence du cinéma, le cirque a dû se réinventer plus d’une fois, pour faire face à sa  »ringardisation » ou encore pour faire face aux nombreuses polémiques des dernières années. 

Des lions, des éléphants, ça fait rêver les adultes aussi bien que les enfants. Mais la question du bien-être animal ayant pris une place plus importante dans les débats sociaux contemporains, il faut se réinventer. Face à l’émergence de nouvelles réglementations, les cirques ont peu de temps pour affronter une nouvelle crise dans un milieu déjà bien mis à mal.

En effet, l’intérêt premier du cirque est de présenter des numéros hors du commun, le plus souvent lors de tournées itinérantes. L’arrivée du cinéma avait été un premier frein pour ces familles d’artistes, qui, après une période de latence, ont réussi à captiver un nouveau public. Cependant, sans les animaux, l’exercice est bien plus difficile. 

Difficile, mais pas impossible.

Il y a déjà quelques années, le Cirque d’Hiver a dit au revoir à sa ménagerie. S’il n’y a plus d’animaux dans leurs numéros, on n’oublie pas leur place dans l’histoire de la maison. Depuis la reprise du bâtiment par la famille Bouglione, les animaux ont doucement laissé leur place aux artistes jongleurs ou équilibristes. Les anciennes écuries sont devenues un lieu de passage où les stalles servent de lieu de stockage entre deux spectacles ou location de salle. La ménagerie, quant à elle, s’est transformée en un théâtre, la scène remplaçant l’enclos des éléphants, et le tunnel des fauves servant de chemin de traverse. 

Une transition efficace.

Cet espace, dégagé depuis le départ des animaux, permet au Cirque d’Hiver d’augmenter ses recettes. Plusieurs soirs par semaine le cirque ouvre ses portes pour des événements privés, ses 1 800 spectateurs peuvent se loger dans l’ancienne ménagerie, un hangar parfaitement adaptable, aussi bien pour accueillir les animaux du cirque que pour un cocktail d’entreprise ou une remise de diplôme. 

Cette polyvalence lui permet aujourd’hui de s’imposer, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale, et de renouveler, afin de faire perdurer l’art et la passion du cirque dans un bâtiment empli d’histoire.

Rédacteurs : Emmy Thomas-Gatel, Shwetha Pirabaharan, Mathis André, Charlotte Labarbe

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