Rencontre et interview de Didier Durand rédacteur en chef et Corinne Delisle rédactrice adjointe du magazine Bref éco.
Question – Pouvez-vous vous présenter et présenter Bref éco ?
Corinne Delisle – Je m’appelle Corinne Delisle je suis rédactrice en chef adjointe. Bref éco est le premier groupe de presse économique de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il a été crée en 1966. On fait du business to business, nos clients c’est majoritairement des entreprises. On est pas très connu dans le grand public mais on a acquis une petite notoriété dans le monde des entreprises.
Didier Durand – Je suis Didier Durand, journaliste depuis un certain temps et directeur de Bref Eco depuis 15 ans.
« je suis rentré dans le monde du journalisme par une petite porte »
Q – Pouvez vous nous parler de votre parcours scolaire ?
Didier Durand – Je n’ai pas fait d’école de journalisme, je suis un universitaire, je suis allé à l’université de Grenoble en sciences économiques, j’ai donc un doctorat en économie. Je suis en quelque sorte rentré dans le monde du journalisme par une petite porte, c’est le métier que je voulais faire. J’ai donc commencé tout en bas, j’ai fait des piges puis j’ai progressé peu à peu. Mon évolution professionnelle s’est faite au fil du temps et non pas à cause de mon diplôme. Sur le plan professionnel on peut dire que mon diplôme n’a servi à rien.
Corinne Delisle – je viens du Québec où j’ai fait mes études en journalisme, il faut savoir que là bas le journalisme se fait à la fac et non pas dans des écoles comme en France. Je suis ensuite venue en France après mes études directement chez Bref. Quant à ma relation avec l’ISCPA elle s’est faite par hasard, j’ai rencontré Patrick Girard qui m’a proposée de faire des cours de journalisme économique aux étudiants de première année, c’est un exercice que j’ai adoré et que j’ai donc fait pendant 2 ans.
Q – Auriez vous des conseils à donner aux étudiants qui débutent dans ce monde aussi passionnant qu’inconnu?
D – Tout d’abord il faut être curieux et être ouvert d’esprit. Je pense surtout qu’il faut avoir envie de connaître les autres et connaître d’autres choses. Une bonne culture générale est aussi nécessaire, tout simplement parce que dans le cadre de nos métiers on découvre sans arrêt des choses que nous ne connaissons pas encore, et cela nous pousse à connaître d’avantage et faire des recherches supplémentaires. Mon conseil à retenir c’est : lisez, lisez quel que soit le support et lisez en grande quantité pour savoir ce qu’il se passe dans les autres sphères que celles que vous connaissez déjà. Se renseigner sur l’information dans toutes ses formes c’est une des clefs pour moi.
C – (en réponse a Didier Durand) L’orthographe c’est très important aussi ! Que ce soit dans le journalisme ou dans la communication c’est vraiment primordial. Une mauvaise orthographe donne une mauvaise image de vous. »
« il y a encore matière à innover »
Q – Selon vous est-ce que l’essoufflement des journaux au format papier se ressent dans votre domaine ?
D – Je pense que oui c’est indéniable mais je ne pense pas que le papier va disparaître non plus, si on continue à faire le genre de contenu que l’on fait aujourd’hui c’est parce que il y a une vraie demande et il y a toujours matière à innover. Cela veut bien dire que les gens continuent à aimer lire sur un support papier. Dans une plus jeune population il y a probablement bien moins de lecteurs papier qu’une dizaine d’années auparavant mais pour moi le papier est encore là.
C –On propose une certaine qualité sur les magazines, on propose de beaux produits avec des couvertures en trois dimensions par exemple et ça sur un écran c’est impossible alors on peut jouer sur ce niveau là pour faire perdurer les magazines papier. Il y a un certain plaisir avec le papier qu’on ne retrouve pas avec le digital.
Q – Est-ce que le fait que Bref eco soit centré sur l’Auvergne-Rhône-Alpes est une volonté de rester sur quelque chose de proche et local ?
D – Oui on peut dire que c’est un choix éditorial. Il y a plein de choses encore à dire sur la région, plein de sujets à traiter et il y a encore plein de clients à aller chercher. Et puis cette proximité nous accorde une vraie qualité dans l’information.
Groupe 5 : Louis-Emmanuel Navarro, Manon Bougenot, Inès Crebassa, Gabrielle Gatelier, Margault Kemp, Clément Relot, Ylan Guichard, Inès Souprayen Ramaye.