C3- La plume fait tomber le masque : dans les coulisses d’une émission mythique -

Le masque et la plume, diffusée tous les dimanches sur la radio France Inter depuis 1955, est consacrée à la critique de livres, de pièces de théâtre, et de cinéma.

Jérôme Garcin présente cette émission depuis 30 ans. Il nous a accueilli pour assister à l’enregistrement du jeudi 26 septembre au théâtre de l’Alliance Francaise. Entouré de 4 critiques, Jérôme Garcin débat sur des œuvres qui, la plupart du temps, suscitent la polémique. Ce présentateur dispose à ses cotés, d’une « famille » de critique ; ainsi ce ne sont pas toujours les mêmes journalistes à chaque émission. Il choisit ses critiques même si cela n’a pas toujours été une tâche facile puisque certaines personnes dans ce domaine sont à l’aise à l’écrit mais ne dispose pas d’une aisance à l’oral. En effet, pour faire ce métier, il faut posséder l’art de la rhétorique.

L’émission dure environ une heure, et n’est quasiment pas coupée, le but étant que l’auditeur puisse tout entendre, comme s’il était présent dans la salle. Le masque et la plume reste une des dernières émission sans montage puisque tout est dit, que ce soit positif ou négatif, autrement dit « pas de filtre ». Le fait qu’il n’y est aucune censure attire beaucoup plus d’auditeur, surtout les jeunes.

Concernant le programme, Jérôme Garcin le choisit de façon à avoir une sélection variée dans toutes les émissions, tout en suscitant un débat. Le cinéma reste le thème prépondérant de l’émission.

L’aspect « artisanal » de l’émission tient beaucoup à cœur à Jérôme Garcin. Il prépare ses fiches lui même, trie le courrier, va voir les films ou lit les livres.Il est à jour dans les événements du moments et les actualités. Selon lui, il est important de conserver la modestie de l’émission.

Le public est ensuite un élément clé de l’émission. Contrairement au studio, le théâtre permet aux critiques d’interagir avec le public, cela évite alors l’entre-soi du présentateur et ses journalistes.

Le masque et la plume traverse les générations et ce n’est pas près de s’arrêter