Dans les coulisses de Libération – J2.Paris

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Lilian Alemagna, rédacteur en chef adjoint, et Paul Quinio, directeur délégué de la rédaction, nous ont accueillis dans les locaux de Libération, cinquième quotidien national le plus diffusé en France. Suivez-nous dans les coulisses !

Présentation du journal

Libération est un journal de presse quotidienne nationale, qui publie un numéro chaque jour hormis le dimanche. Ce numéro comporte 24 pages en semaine, vendu au prix de 2.70€, et 44 pour le numéro du week-end, proposé à un prix plus élevé de 3.50€. Le numéro du jour est le 13444e du journal, preuve de sa longévité et de sa stature. Autrefois orienté à l’extrême-gauche, Libération a su transitionner pour être le plus neutre possible mais reste ancré à gauche.

Organisation des employés en son sein

Les locaux de Libération sont divisés en trois niveaux. Chaque étage a une utilité différente. Le sous-sol accueille les différentes réunions de la journée, le rez-de-chaussée les services « chauds », ceux qui traitent l’actualité du moment, et le premier étage les services « froids », ceux qui se concentrent sur des contenus plus intemporels. Les services « chauds » comprennent par exemple les services « France », « actu », « photo » ou encore « maquette », tandis que les services « froids » sont composés des services « culture », « livres » ou « mode de vie ».

Plus de 200 employés aux parcours variés travaillent dans ces services et plus de 250 collaborateurs aident à la création de chaque numéro. Pour réunir toutes les informations récoltées par chaque service, des réunions sont organisées chaque jour, plusieurs fois par jour. Objectif : construire le  « chemin de fer », soit le plan montrant chaque page du futur numéro,

Réunion matinale

À partir de 9h45 et pendant environ une heure a lieu la première réunion de la journée, à laquelle nous avons assisté en tant que spectateurs. Chaque chef de service était présent, certains sur place et les autres depuis chez eux, et tous débattaient sur la qualité des articles des uns et des autres, les informations prioritaires et celles qui le sont moins ou encore l’organisation globale du journal. Tout cela a pour but de préparer au mieux le numéro du lendemain qui doit être fini et prêt à être imprimer à 21h15 au plus tard.

Évolution du média

L’apparition de la Covid-19 et le confinement qui s’en est suivi a poussé Libération et tous ses employés à s’adapter aux demandes des lecteurs en leur proposant un site web, alimenté chaque jour par de nouvelles informations. Toutefois, ce confinement et cette obligation de faire du numérique la priorité n’ont été que la résultante d’un changement opéré depuis des décennies et l’apparition d’Internet puis du smartphone. Le monde des médias dans sa globalité a été bouleversé par cette nouvelle manière de s’informer, comme nous l’avait déjà expliqué Bastien Cany lors de notre visite dans les locaux de Pyc Média et comme nous l’a réaffirmé Paul Quinio lors de notre échange avec lui. L’information vient au lecteur ou à l’auditeur bien plus rapidement qu’auparavant, et en masse, ce qui peut hélas lui provoquer à terme une « fatigue informationnelle ». Sans parler du fait que la qualité de l’information reçue diminue en partie à cause de l’émergence des réseaux sociaux ou du fait que de plus en plus de gens ont l’impression que ne voir défiler que des mauvaises nouvelles, cette fatigue peut entraîner un dégoût de l’information voire un arrêt complet de celui-ci. Libération lutte justement contre cela en variant son contenu et en proposant des nouvelles plus joviales pour contrebalancer l’actualité qui peut effectivement être perçue comme grave. Cet équilibre permet au média de garder son audimat et donc de continuer à survivre dans le paysage médiatique français.

Groupe J2: Uliana BOCH, Emma FABRE, Elisa DUVAL, Eleejah DUCHANT, Axel DILLMAN

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