19 novembre 2018, journée internationale des toilettes, le magazine lyonnais FLUSH, de l’anglais « chasse d’eau », est lancé. Près d’un an plus tard, ce trimestriel, maintenant à sa quatrième édition, n’est certainement pas rendu au bout du rouleau. 13000 à 15000 exemplaires tirés: de quoi rendre Aude Lalo, autoproclamée « lady boss » de Flush, fière.
« Le magazine FLUSH, c’est un magazine qui présente la singularité de regarder le monde par la lunette des toilettes », énonce Aude Lalo pour définir sa conception. Son magazine « déculotté » offre à ses abonné(e)s des problématiques aux enjeux politiques, environnementaux, santé et sociétaux avec comme angle d’approche les toilettes. Sujette à la créativité d’une équipe d’une trentaine d’intervenants, que ce soit du milieu artistique ou journalistique, la revue destinée à un électorat mixte et branché sait raconter sérieusement les faits même si sa ligne directionnelle tient son origine des toilettes.
Les toilettes, un sujet universel
Par leur universalité, les toilettes peuvent être abordées de mille et une façons, ce que le magazine exploite en se divisant en quatre catégories distinctes :
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Les brèves et l’actualité du moment;
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Le WC-Rama, qui s’intéresse à l’objet même de la toilette et en le projetant à travers le monde par le biais de faits culturels;
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Le cahier de société, la partie principale, qui discute les enjeux d’actualité en mettant les toilettes comme ligne directionnelle et d’analyse;
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Le cahier culturel, qui propose la découverte d’oeuvres de différents domaines artistiques et qui met en vedette une personnalité publique en l’interrogeant « sur le trône ».
Les toilettes permettent pour FLUSH de démarrer des pistes de réflexions intéressantes. Par exemple, dans la troisième édition parue en été 2019, le Brexit s’aborde par la problématique sanitaire, où en cas de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, les Anglais seraient en manque d’approvisionnement de papier hygiénique. Autre exemple en déviant de sujet : le cas de l’endométriose. Ce dossier, découlant sur plusieurs pages, traite des tabous englobant cette maladie trop méconnue, présente des témoignages de femmes souffrant de ce mal et sensibilise les lecteurs et lectrices aux conséquences du manque d’éducation entourant cette calamité. De la politique à la santé, FLUSH prouve qu’il peut se diversifier tout en gardant les toilettes comme ligne de mire.
FLUSH, un trône à l’international
FLUSH n’est pas inconnu des personnalités publiques. Entre autres, Élodie Poux, Pascal Légitimus, Vincent Dedienne et Laetitia Dosch ont chacun participé à la conception du magazine par leur présence dans la rubrique « cahier culturel ». Les prochains interviewés? Messieurs Luchini et Depardieu, espère Mme Lalo. Peut-être arrivera-t-elle à les convaincre d’être présentés dans son magazine étant donné que ce dernier a maintenant une portée internationale. D’abord uniquement distribuée en France dans 4100 points de vente, sa revue sera à présent disponible dans les rayons de Belgique, de Suisse, du Luxembourg, du Portugal et du Canada.
FLUSH à court d’idées?
FLUSH n’a-t-il pas peur d’être à court d’idées? Une question qui a fait sourire sa conceptrice, Aude Lalo : « Comme les toilettes sont pour nous chez FLUSH un prétexte pour parler d’actualité, tant qu’il y a de l’actualité et des choses à dire en lien avec notre ligne éditoriale, on aura des magazines et des choses à traiter. » Le magazine est donc loin de tirer sa référence (et la chasse).
Groupe 2:
Lucas BORDET, Marianne LEBRETON, Zoé BONET, Eva JANSSEN, Mérédith MINSTER, Anna PELLISSIER, Mattéo ROLET, Thibaut VANCAEYSEELE, Hugo PERTUIZET, Clara JACQUOUDET