La présence du web et des images étant en constante évolution, la radio tente d’y trouver sa place par de multiples techniques, mais la pratique fait débat.
Faut-il que la radio soit filmée ? La question suscite l’intérêt, et deux écoles semblent s’opposer. L’histoire de la radio ayant débuté en 1840, les premières critiques de réfractaires se recentrent évidemment sur la dénaturation que provoque la présence de l’image en radio. Le média s’en voit symboliquement modifié et perd en crédibilité.
Mais à l’inverse, pour d’autres, il apparaît que les avantages de cette nouvelle pratique soient nombreux. L’auditoire s’en voit élargi notamment auprès des jeunes, tout comme les heures d’activités du média. Des collaborations et des emplois émergents, et le média s’adapte à la vague web. De plus, cela crée une réelle complicité entre l’animateur et son public.
C’est donc actuellement que le virage est en train de se prendre pour les principales radios, telles qu’NRJ avec ses émissions d’animations comme « Manu dans le 69 » ou encore Skyrock avec son « Planète rap », mais cela en change profondément leur manière de travailler.
Une véritable mise en scène de la radio
Ces changements modifient le cœur même de la manière de travailler derrière un micro. Le journaliste, l’animateur doit désormais faire attention à ces gestes ou ces regards, un vrai mécanisme de spectacle se met en place, certaines critiques évoque la « radio spectacle » qui devient scénarisée.
Mais au-delà de ces détails le travail évolue, de nouveaux objectifs apparaissent. Le public peut notamment interagir directement avec l’émission depuis internet. Il n’a jamais été aussi facile de créer et de participer à du contenu sur les ondes, un simple smartphone suffit. Les radios doivent alors communiquer et entretenir cet auditoire qui interagit avec cette nouvelle radio.
Une stratégie web complète
Nous avons parlé précédemment des nouvelles équipes formées par l’image en radio, et par la transition web en général. Ses équipes sont en effet multiples, mais toutes possèdent au centre de leur travail, la communication. Aujourd’hui, une radio ne s’écoute pas seulement le matin en partant et le soir en rentrant.
Charlène LOPEZ-VELASCO chef de publicité notamment dans ce domaine, nous confie en effet que « la radio est le théâtre de l’imaginaire. Il existe une véritable identité sonore ». C’est en cela que réside le nouveau défi des radios actuelles. Il faut savoir se faire entendre, mais aussi se faire voir. Les radios utilisent en particulier les réseaux sociaux, Instagram, Twitter, Facebook, qui sont parfaits pour cibler leurs utilisateurs, mais ils ne sont pas les seuls. Les publicitaires, les sites internet, les abonnements musicaux y participent également.
Ainsi, l’utilisation de l’image en chaque sens de son terme, est en train de s’établir dans la radio. Cela permet une large diffusion du média, qui rajeunit et fidélise son audimat. C’est dans le souci de se démarquer, et le besoin de se maintenir que ce phénomène est apparu. Les ondes devant concurrencer ces nouveaux médias toujours plus accessibles et innovants.