Rencontre avec Varoline Girardon, journaliste à 20 Minutes Lyon.Son retour à l’ISCPA
Caroline Girardon, journaliste pour le Journal 20 Minutes Lyon, a suivi un cursus de 3 ans à l’ISCPA Lyon. Pendant ses études elle devient secrétaire de rédaction au Progrès, ensuite à la sortie de l’école elle est embauchée à RCF (Radio Chrétienne de France). Au début le journalisme sportif lui plaisait beaucoup, et le profil d’une femme dans ce job plaisait à sa rédaction, avec le temps elle trouve que c’est trop répétitif, « c’est toujours pareil, au début on le fait par passion, mais au bout d’un moment à force de faire toujours le même sujet, y’en a ras-le-bol, et puis qu’on se le dise les footballeurs n’ont pas beaucoup de conversation ». Après ça, elle part en pige pendant 3 ans en correspondance avec RMC, en même temps elle collabore avec Le parisien.
Pourquoi 20 Minutes ?
« Pour être honnête c’était plutôt une opportunité de quitter RMC, j’en avais marre, ce qui me plaisait c’était d’avoir plus de presse écrite que de radio, la radio est frustrante car c’est très court, quand sur une interview de 15 minutes il faut en garder 25 secondes c’est très frustrant. Le Journal 20 Minutes, c’était pour prendre plus de temps, pour faire des sujets et ne pas avoir la frustration de faire 6h de travail pour 30 secondes de rendu. Parfois à RMC j’interviewais 6-7 personnes dans la journée et on me demandait de résumer tout ça en 20 secondes mais la journée d’interview tu te l’ai tapée. ». Caroline GIRARDON aimait beaucoup la radio, mais elle déclare que 20 Minutes est peut-être l’entreprise où elle s’est le plus reconnue.
“Le journalisme est un métier qui demande des sacrifices”
« Il faut des faire des sacrifices, on n’a pas tout ce que on veut ». Caroline Girardon confie que le métier de journaliste n’est pas un métier facile, un dimanche sur deux elle travaille, elle n’a jamais d’horaires fixes, elle est souvent amenée à mettre entre parenthèse sa vie personnelle, elle confie qu’avoir une vie de famille est compliquée quand on est journaliste, « parfois à RMC on m’appelait à 3h du matin pour être à 6h sur le terrain… si vous avez envie d’un métier tranquille avec peu d’heures il ne faut pas faire ça, et c’est surtout beaucoup d’investissement pour peu d’argent. ».
A la question d’une potentielle évolution professionnelle dans le domaine du grand reportage, elle répond « Je ne sais pas si c’est un métier d’avenir, pour la noblesse du métier oui, mais pas pour en vivre. 3000 euros pour un reportage c’est bien mais c’est 3000 euros pour six mois de travail… ».
Quel a été votre reportage le plus marquant ?
« Je pense qu’il y en a plusieurs, je pense que c’était y a deux ans, j’ai eu la chance plusieurs fois de partir à l’étranger. 20 Minutes m’a proposé de partir 10 jours en Colombie, c’était un chouette reportage car je suis allée dans des endroits en tant que reporter qui ne sont pas forcément accessibles par des touristes, et parce que l’histoire de ce pays me touche. Je sais que c’est une opportunité rare, dans ce métier, qui est très noble, les grands reporters ne court pas les rues car c’est quelque chose qui coûte très cher, peu de place pour peu de moyens, c’était donc le reportage qui m’a le plus marquée. »