Le journaliste fondateur de l’Arrière-Cours et ancien rédacteur en chef de Lyon Capitale nous raconte son parcours ainsi que sa vision du métier et son évolution.
D’aussi loin qu’il se souvienne le journalisme a toujours été une évidence. Dès le collège il est à l’origine de la création d’un journal pour son établissement. Continuant ses activités journalistiques jusqu’au lycée il échouera aux examens d’entrées dans les écoles de journalisme auxquelles il a postulé mais cela ne l’empêchera pas après l’obtention d’une licence d’histoire de rentrer en tant que stagiaire en 2000 chez Lyon Capitale. Il en deviendra rédacteur en chef en 2007, et fin 2019 créera l’Arrière-Cours après avoir été remercié chez Lyon Capitale.
En parallèle de sa carrière, il co-produit avec Sylvie Perrin plusieurs documentaires pour France 3 Auvergne Rhône-Alpes : « Les accueillants » ; « De Gérard à Monsieur Collomb, itinéraire d’un baron ». Également co-auteur de « l’ennemi intérieur » avec Nicolas Faurissier, traitant du scandale des banques suisses UBS.
Le journalisme d’investigation pour lui : « c’est dévoilé ce que certains ne voudraient pas qu’on sache. » (Reprise d’une célèbre citation de G. Orwell) Et dans cet exercice de recherche une des valeurs essentielles au rédacteur est l’indépendance et la liberté de la plume. Car peu importe sa position, son statut ou sa ligne éditoriale, il y a toujours un moyen de tendre vers elle. Ce qui a confronté Raphaël Ruffier tout au long de son parcours à la justice, notamment sur des affaires impliquant de près ou de loin Gérard Collomb. En effet, l’ancien maire de Lyon a toujours bénéficié d’un intérêt certain de la part du journaliste lors de ses travaux au sein de Lyon Capitale, qui malgré plusieurs avertissements n’a jamais voulu censurer ses publications. Volonté qui lui aura finalement coûté sa place à la tête de la rédaction car « l’indépendance n’est pas acquise, c’est un luxe ».
Cela dit ce départ forcé lui aura permis de se projeter dans la création des « enquêtes de l’arrière-cours », rédaction indépendante financée par crowdfunding, située dans un espace de coworking « le chalet » dont il est co-actionnaire. Utiliser cet espace lui permet de ne pas être rattacher à un groupe plus important et donc de bénéficier d’une liberté presque totale, très longtemps recherchée. A terme, son objectif est de montrer la viabilité d’un mode de presse locale comme certains mouvements de journalistes aux USA. Ainsi que de pouvoir engager des journalistes à plein temps pour de plus gros projets.
Groupe 1
J1 : Laurent-Bourioux Myrtille ; Baby Charlotte ; Bacque Leïla ; Choudar Soleina
C1 : Andral-Tigrain Auriane ; Barbier Eliott
T1 : Brun Faustin ; Favaretto Mathieu ; Priem Emma
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